Madagascar est un des principaux pays exportateurs de black eyes ou niébé. Les entreprises opérant dans cette filière écoulent chaque année sur le marché international entre 20 000 et 25 000 tonnes de black eyes. Les pays client sont notamment l’Inde, le Pakistan, les États-Unis et les membres de l’Union européenne.
A noter que le mois dernier, la Commission Européenne a adopté un règlement d’exécution qui institue le renforcement des contrôles officiels par rapport à l’entrée sur le marché de l’Union européenne des black eyes en provenance de Madagascar. Motif invoqué : « un risque accru de contamination par des résidus de pesticides ». Cette situation interpelle les parties prenantes malgaches des mesures qui devraient être prises incessamment pour s’adapter à la nouvelle donne.
De ce fait, une réunion d’information et de concertation de tous les acteurs nationaux et internationaux de la filière a été tenue dernièrement dans les locaux du FOFIFA Ampandrianomby. Selon les organisateurs, les objectifs principaux de cette réunion étaient d’informer les sociétés exportatrices de black eyes des mesures de contrôles renforcés aux frontières, de présenter et valider en commun les mesures urgentes qui devraient prises par Madagascar pour sécuriser l’accès des produits sur le marché de l’UE.
« Cette réunion de concertation a permis de dresser un début de proposition d’une feuille de route relative aux mesures à prendre rapidement, conditionnant le maintien de l’accès du black eyes aux marchés de l’UE avec une définition du délai de mise en œuvre et du budget correspondant pour les parties impliquées. La feuille de route est en cours de validation par les représentants des sociétés exportatrices », a-t-on aussi rapporté.
A savoir, enfin, que la production de black eyes de Madagascar est partagée par deux types d’exploitants : les grands producteurs et les petits acteurs de la filière. Pour l’instant, les grandes exploitations de black eyes ne représentent que moins de 10% de la production totale. Ils utilisent généralement des équipements agricoles modernes comme les tracteurs. Grâce à leur capacité financière, ces grands exploitants peuvent exploiter de grandes plantations allant jusqu’à plus de 50 ha.
