Pour financer les projets de captation carbone, les fonds Mirova et Orange Nature ont lancé un appel à projets offrant un ticket d’investissement pouvant aller jusqu’à 5 millions d’euros. Madagascar fait partie des pays ciblés par cette initiative.
Selon les partenaires, les projets doivent être en fonctionnement (avec des résultats concrets, même s’ils sont préliminaires) et impliquer les communautés locales avec des prestations sociales. Quant aux pays concernés, ils sont au nombre de 21 dont 12 africains (Égypte, Tunisie, Maroc, Sénégal, Côte d'Ivoire, Liberia, Sierra Leone, Guinée Conakry, Cameroun, Botswana, Madagascar et Île Maurice).
Il est aussi précisé que chaque porteur de projet doit démontrer un track record et posséder un ancrage local. Il doit également être à la recherche d’une proposition commerciale. A savoir, par ailleurs, que le financement fourni ne sera pas des subventions, mais du capital d’investissement sous réserve de remboursement. Ces points ont été soulignés par Mirova et Orange Nature, le 13 mars dernier, lors de la tenue de deux webinaires dédiés.
Concernant les initiateurs du programme, à noter que Mirova est une société de gestion affiliée de Natixis Investment Managers. Pour ce fonds, la finance doit être un outil de transformation de l’économie vers des modèles qui, d’une part, préservent et restaurent les écosystèmes et le climat, et d’autre part, favorisent l’inclusion sociale, la santé et le bien-être des populations. Mirova est une société de gestion dédiée à 100% 0 l’investissement durable certifiée B Corp et Entreprise à Mission. Avec ses affiliés, elle gère aujourd’hui 27,2 milliards d’euros.
Quant à Orange Nature, c’est un fonds lancé par le Groupe Orange, fin 2021, dans le cadre de de sa stratégie « Net Zéro Carbone en 2040 ». C’est le premier fonds carbone mono-investisseur européen positionné pour financer des projets de restauration et de conservation de capital naturel, à hauteur de 50 millions d’euros. Les financements des projets de puits carbone seront réalisés sans aucune attente de retour financier pour le Groupe. « La seule rémunération viendra de crédits carbone (Voluntary Carbon Units) de haute qualité obtenus par les projets de séquestration de CO2 », a-t-on souligné.
