Selon les prévisions du cabinet Digital TV Research, dans 5 ans, Netflix dominera le marché du streaming dans la région qui inclut Madagascar avec 6,9 millions d’abonnés. La plateforme créée par Reed Hastings sera suivie par Amazon Prime Video, 3 millions d’abonnés, et la plateforme africaine Showmax, 2,2 millions d’abonnés. Disney + arriverait 4e selon les prédictions avec 1,2 million d’abonnés.
Le cabinet américain indique que Showmax, la plateforme de
streaming et de vidéo à la demande de MultiChoice, sera dépassée par Netflix et Amazon Prime video en parts de marché continental d’ici à 2028. A savoir que la bataille pour le leadership du marché du Streaming et de plus en plus âpre. Showmax la plateforme africaine à même de tenir tête aux géants mondiaux, doit ainsi muscler son jeu pour ne pas se laisser distancer.
Certains observateurs soutiennent cependant que la plateforme de streaming d’origine sud-africaine, qui aura du contenu de HBO dans le cadre d’un nouvel accord, a les moyens de jouer sa partition pour faire face à l’offensive de ses adversaires. « Avec de nouveaux accords, Showmax pourrait attirer bien plus d’abonnés que prévoient les projections », opinent ces analystes qui estiment que rien n’est encore joué même si Netflix dispose de sérieux atouts pour atteindre son objectif. A noter que selon les données de Dataxis, Netflix a aujourd’hui à son actif 1,5 millions d’abonnés et VideoPlay, plateforme du sud-africain Vodacom compte 1,1 million d’abonnés. Et Showmax reste pour l’instant le numéro un avec environ 2 millions d’abonnés individuels.
On note, par ailleurs, une véritable demande pour le contenu local. Cette tendance se remarque à Madagascar comme dans d’autres pays de la région depuis quelques années. Ce constat est analysé sérieusement par les acteurs du secteur, notamment les plateformes régionales, pour mieux se positionner sur le marché et adapter l’offre de contenus. Mais Netflix, Amazon Prime Video et les autres concurrents ne minimisent pas non plus ce paramètre. D’où les accords passés avec les studios africains pour coproduire du contenu qui sera apprécié par le public cible.
Et force est de reconnaitre que la puissance de frappe des firmes étrangères est largement plus importante comparée à celle des plateformes africaines en général. C’est dans ce contexte que les appels se multiplient afin que les Etats continentaux financent davantage la création de contenu.