La Banque africaine de développement (BAD) et le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) s’associeront pour créer un groupe d’experts sur le financement de la biodiversité, qui fournira aux pays comme Madagascar des connaissances et une assistance technique pour mobiliser davantage de financements en faveur de la biodiversité pour la mise en œuvre du cadre.
Selon le communiqué publié par la BAD, l’initiative offrira également aux décideurs et aux partenaires au développement en Afrique une plateforme pour établir des liens, partager des connaissances, des approches, des opportunités et des solutions afin de mobiliser le financement de la biodiversité pour des voies de développement positives pour la nature en Afrique.
Le partenariat a été annoncé à la suite de l’atelier sous-régional de la phase III du Programme des accords multilatéraux sur l’environnement en Afrique, dans les Caraïbes et dans le Pacifique, organisé par la Commission économique pour l’Afrique des Nations unies à Addis-Abeba, du 25 au 28 juillet 2023. Il est le résultat d’un processus de consultation intensif et rigoureux mené par la Banque africaine de développement et le PNUE pour développer la future Plateforme de coordination de la biodiversité en Afrique, qui sera hébergée conjointement par les deux institutions.
On sait en outre que l’accent sera mis sur la réalisation de l’objectif D du Cadre mondial de la biodiversité Kunming-Montréal, qui vise à garantir des ressources financières adéquates, le renforcement des capacités, la coopération technique et scientifique, ainsi que l’accès aux technologies et leur transfert, afin de mettre pleinement en œuvre le cadre. L’objectif D vise également à combler un déficit annuel de 700 milliards de dollars dans le financement de la biodiversité et à harmoniser les flux financiers du Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal et de la Vision 2050 pour la biodiversité.
Selon un bon connaisseur de l’écosystème de la protection de l’environnement à Madagascar, la reconnaissance par ces deux institutions de l’importance du financement de la biodiversité, pour compléter l’aide au développement et le financement du climat, est une bonne nouvelle pour la Grande Ile car l’ampleur et la portée des impacts de la perte de biodiversité dans la région requièrent des mécanismes de financement innovants et des partenariats capables de mobiliser rapidement et à grande échelle les ressources des institutions publiques, privées et multilatérales .