De par son exposition extrême aux aléas climatiques et sa grande vulnérabilité aux effets du changement climatique, Madagascar fait partie des 30 pays pilotes sélectionnés pour la mise en œuvre de l’initiative globale du Secrétaire Général de l’ONU sur les Systèmes d'Alerte Précoce (SAP) qui consiste à assurer que chaque citoyen de la planète ait accès aux systèmes d’alerte d’ici 2027.
Ces dernières années, Madagascar a mis en œuvre plusieurs de projets liés au SAP dans différents endroits du pays, ce qui a permis de sauver des vies. Pour illustrer, pendant la saison cyclonique 2022-2023, Madagascar est le pays qui a enregistré le plus faible nombre de décès et même des dégâts enregistrés parmi les pays traversés par le cyclone tropical Freddy.
Cela montre évidemment à quel point les systèmes d’alerte sont vitaux pour la population et pour l’économie du pays, et cette initiative arrive à point nommé. Au niveau mondial, l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) et Le Bureau des Nations Unies pour la Reduction des Risques (UNDRR) ont été désignés pour la piloter et soutenir les pays sélectionnés sur la mise en œuvre du plan d’action global pour 2023-2027. Ce plan d’action a été bâti sur les quatre piliers du Système d’Alerte Précoce, à savoir la Connaissance des risques, les observations et prévisions, la dissémination et communication, et la préparation et réponse.
L’atelier de consultation nationale sur le démarrage de cette initiative à Madagascar sest tenu du 14 au 15 septembre 2023 à Antananarivo, coorganisé par le Bureau National de Gestion des Risques et des Catastrophes (BNGRC), la Direction Générale de la Météorologie (DGM) Foibe Famantarana ny toetry ny andro et le Système des Nations Unies. La feuille de route issue de cet atelier orientera le plan d’action du pays jusqu’en 2027.
Selon les études, une alerte précoce de 24h réduirait de 30% les dommages. A Madagascar, une multitude d’initiatives entrant dans le cadre des SAP ont vu le jour depuis plusieurs décennies. Certaines sont opérationnelles à divers niveaux et visent à réduire l’impact d’une éventuelle catastrophe au niveau d’une communauté, des institutions de l’État et du secteur privé.
