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FILIERE CACAO | Miser sur la banque génétique

La Banque génétique de Cacao d'Ambanja fait partie de la plus grande « Ombrière de Cacao » d’Afrique, avec une superficie de 4 160 mètres carrés.


Le 4 octobre 2024, le Ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, Sergio François Hajarison, a visité la « Banque génétique de Cacao » gérée par le Centre National de Recherche Appliquée au Développement Rural (FOFIFA) à Ambanja, dans la région DIANA. Il a rappelé à cette occasion le rôle majeur joué par cette banque pour l’avenir de la filière.

Lancé il y a 8 ans grâce à un financement de la Banque mondiale à travers le Projet Pôles Intégrés de Croissance (PIC), cette banque fait partie de la plus grande « Ombrière de Cacao » d’Afrique, avec une superficie de 4 160 mètres carrés. 

Actuellement, elle abrite 24 variétés de cacao « hybrides et géniteurs » qui permettent de produire plus de 100 000 fèves de cacao chaque année, distribuées dans la région de DIANA et dans 8 autres régions de Madagascar.

Cependant, le FOFIFA est confronté à un problème d’occupation illégale de ses terres par certains groupes locaux et fait appelle à la protection de ses terrains. « Les terres du FOFIFA doivent être protégées, en particulier celles qui garantissent l’avenir du district d’Ambanja avec la culture du cacao », a déclaré le ministre. 

Mais le membre du gouvernement a aussi expliqué que cette mission ne peut être accomplie par le gouvernement seul, elle nécessite une collaboration avec des partenaires comme le Projet PIC et le Conseil National du Cacao (CNC).

Il a été expliqué lors de cette descente sur le terrain qu’il est envisagé de clôturer la parcelle restante, d’une superficie de 27 hectares, afin d’assurer sa protection. De son côté, le Projet PIC a réitéré sa disponibilité à poursuivre l’accompagnement de Madagascar dans le développement de sa filière cacao

Lancé en 2015, ce projet a déjà impulsé une dynamique de transformation profonde de la filière cacao à Madagascar, en mobilisant l'ensemble des acteurs, des producteurs aux exportateurs, pour développer une filière plus compétitive et profitable.

« Grâce à cet accompagnement du Projet PIC, les exportations de cacao ont presque triplé en moins d'une décennie, passant de 6 000 à 17 000 tonnes. Le prix du cacao marchand au niveau du producteur est passé de 6 000 Ar/Kg à plus de 30 000Ar/ kg actuellement. 

Jusqu’à aujourd'hui, près de 10 000 producteurs bénéficient de cet élan, générant un chiffre d'affaires cumulé de 16 milliards d'Ariary ces cinq dernières années », a-t-on aussi fait savoir. 

Quant au Conseil National du Cacao, une plateforme de concertation initiée par le PIC, il assure désormais la coordination et le développement durable de la filière. Rappelons, par ailleurs, que le 10 mai dernier, un atelier crucial pour les producteurs de cacao s’est tenu à Ambanja

Les assises avaient pour objectif de présenter les résultats des recherches et des remèdes naturels visant à lutter contre une maladie récemment apparu sur les troncs et bases des cacaoyers mettant ainsi en danger la production de cacao dans le district.

Selon les témoignages des producteurs et planteurs de cacao dans le district d’Ambanja, qui ont pris part à cet atelier, les études et expérimentations menées pour lutter contre la maladie qui affecte les troncs ou les bases des cacaoyers ont donné des résultats satisfaisants. 

« De nombreux plants ont été sauvés grâce aux traitements mis en place, permettant ainsi leur développement continu », a-t-on rapporté.