« Antson’ny tontolo miaina – Interpeller le vivant » propose une exploration des oiseaux de Madagascar à travers le regard d’artistes aux horizons variés.
Dans ce cadre, une installation collective a été organisée du 28 septembre au 17 octobre à la zone Zital Ankorondrano. Un événement qui a connu un succès certain si l’on se réfère notamment au nombre d’artistes qui y ont participé.
Cet événement annuel a mis en lumière le lien entre culture et préservation de l’environnement à travers des activités artistiques et des ateliers.
« Antson’ny tontolo miaina » qui a invité à une réflexion collective sur le rôle de l’art comme vecteur de sensibilisation à la protection de la nature.
Cette année, le thème central a été « Ravorona », célèbre les oiseaux endémiques de Madagascar.
Treize artistes ont participé à cette deuxième édition, une augmentation sensible par rapport aux huit de l’année précédente.
Parmi eux, des têtes bien connues comme Johary Ravaloson, écrivain, Iandry Randriamandroso, artiste plasticien et designer, ainsi que Na Hassi, poète et slameur.
Certains de ces créateurs, résidant à l’étranger, ont partagé leur vision à travers des ateliers, des conférences et des performances en direct.
Na Hassi a su ainsi capter l’intérêt du public avec “La résilience de Vorombola”, une œuvre inspirée d’un souvenir d’enfance.
À travers des collages mêlant CD usagés et tissus, elle a présenté à sa manière l’histoire du Vorombola, un bel oiseau qu’elle avait aperçu en captivité au parc Tsimbazaza.
« Cet oiseau magnifique m’a marquée, mais sa captivité m’a attristée. J’ai voulu exprimer cette résilience », a confié l’artiste qui en est à sa seconde sortie après une installation remarquée au Festival Vavy.
Andri Marcel s’est aussi démarqué avec ses collages de Lamba Soga, de toiles recyclées, de sandales et de scoubidous.
Fifaliana Nantenaina a, pour sa part, parié sur les plumes d’oiseaux à travers des photographies sur papier, tandis qu’Olivia Ny Andry Bourgois a présenté une installation autour du Papango.
Quant à Fanjar, elle a mis en lumière la beauté des flamants roses en terre rouge. Iandry Randriamandroso a choisi de présenter plusieurs espèces endémiques si Amalia a mis en scène le majestueux Railovy et le Papango.
Mais les autres artistes ont aussi tiré leur épingle du jeu à l’image de Saïda Augustine qui a marqué l’exposition par son œuvre originale sur l’histoire des femmes de l’arbre.
