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FONDS ALTERRA | En quête de projets d’investissements verts

... constat fait par Alterra, un pays comme Madagascar est appelé à offrir de meilleures garanties financières ...


L’un des plus grands fonds privés engagés dans la lutte contre le changement climatique s’active pour trouver plus d’opportunités d’investissement, notamment dans la transition énergétique. 

Les pays d’Afrique dotés de grands richesses naturelles mais fortement menacés par le changement climatique, à l’instar de Madagascar, font partie de ses cibles prioritaires.

Majid Al Suwaidi, gestionnaire l’Alterra, lors d’un panel de la COP29 sur le financement de la transition énergétique, a fait savoir que le fonds prévoit de mobiliser 250 milliards de dollars d’ici la fin de la décennie pour l’investissement climatique

Mis sur pied l’année dernière par les Emirats arabes unis, le fonds estime qu’il ne trouve pas encore suffisamment de projets susceptibles d’être financés, en particulier dans les pays en développement et les marchés émergents.

Alterra soutient ainsi qu’il est nécessaire de renforcer l’attrait des projets de transition énergétique dans la région qui doit aussi faire face à des facteurs comme l’instabilité politique, les régulations fluctuantes, l’absence d’infrastructures et les risques élevés liés aux financements mixtes public-privé

Le patron du fonds a précisé que sur les 30 milliards de dollars sous gestion actuellement, seulement 6,5 milliards ont été engagés dans sept opérations gérées par BlackRock, Brookfield Asset Management Ltd et TPG. De plus, ce montant n’a jusqu’ici pas tout été investi.

Si l’on se réfère au constat fait par Alterra, un pays comme Madagascar est appelé à offrir de meilleures garanties financières car les investisseurs privés et les banques restent frileux. Une situation qui aggrave les déficits énergétiques et perpétue la dépendance aux combustibles fossiles. La mise en place de cadres réglementaires de qualité, qui inspirent confiance aux investisseurs, est aussi recommandée.

Rappelons que plus de 70% de la population malgache n’a toujours pas accès à l’électricité, et le pays n’attire que moins de 0,1% des investissements mondiaux dans les énergies renouvelables. Bien que le potentiel soit énorme, notamment dans l’énergie solaire, éolienne et hydroélectrique, le manque de capitaux empêche leur exploitation.

Selon Alterra, la situation actuelle met aussi en évidence la nécessité de réformer le financement climatique mondial. 

« Une meilleure collaboration entre secteurs public et privé, des cadres réglementaires clairs et des garanties solides pourraient rendre les projets plus attractifs ». 

Un changement de stratégie s’impose donc pour que « les ambitions de transition énergétique ne laissent pas les pays les plus vulnérables sur le carreau, exacerbant les inégalités et menaçant l’objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C ».