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ACTIVITES ECONOMIQUES | Des performances à revigorer

Selon la Banque centrale de Madagascar, l’Indicateur synthétique des Activités des Entreprises s’est établi à 1,7 %, contre une prévision de 19,8%.


Les opinions et perceptions des dirigeants d’entreprises formelles, collectées lors de l’Enquête de Conjoncture Economique (ECE) d’octobre 2024, ont révélé une hausse de leurs activités au troisième trimestre 2024, mais à un rythme nettement inférieur aux attentes.

Selon la Banque centrale de Madagascar (BFM), l’Indicateur synthétique des Activités des Entreprises (IAE) s’est établi à 1,7 %, contre une prévision de 19,8 %. Les prévisions immédiates et de court-termes du PIB trimestriel, aboutissent à une croissance trimestrielle de 0,3 %, soit un glissement de 4,5 % entre le troisième trimestre de 2023 et le troisième trimestre de 2024. 

Les performances enregistrées sont donc loin des résultats attendus pour la période. Ce qui a amené un certain nombre d’analystes à prôner des mesures consensuelles pour redonner plus de vigueur aux activités économiques.

D’après les chiffres disponibles, les exportations de biens ont diminué de 19,3 %. Les principaux produits d’exportation, dont la vanille, le nickel, le girofle, le cobalt ou encore le minerai de titane, sont concernés. 

Les exportations de vanille ont baissé de 21,3 %, en rapport avec la chute du prix moyen de 75,6 %, malgré la hausse du volume de 222,2 %. Les expéditions de girofle ont aussi diminué de 26,4 %, suite à la baisse de la quantité exportée de 23,1 % et du prix moyen de 4,2 %.

Les exportations de nickel ont fléchi de 45,7 %, consécutivement aux baisses combinées du volume et du prix moyen, respectivement de 24,3 % et de 28,3 %. Les recettes d’exportations de cobalt se sont contractées de 44,4 %, dues à une baisse du volume de 28,2 % et du prix moyen de 22,5 %. 

Les ventes de minerais de titane ont diminué de 4,9 %, expliquée par le recul de la quantité exportée de 2,6 % et du prix moyen de 2,3 %. On constate également que les exportations sous le régime de la zone franche ont diminué de 7,8 % en termes de valeur, tirées par la baisse du volume de 4,7 % et du prix moyen de 3,2 %. 

Hausse des arrivées de touristes

Concernant les importations, une baisse a été observée au niveau des catégories de produits comme les alimentations (-15,2 %), les matières premières (-1,2 %) et les biens d’équipement (-8,9 %). En revanche, les importations d’énergie (10,2 %), de biens de consommation (4,7 %) et de la Zone franche (1,2 %) ont augmenté. En ce qui concerne les services, le secteur du tourisme a poursuivi sa croissance.

Le nombre d’arrivées de touristes a augmenté de 128 795 sur les huit premiers mois de 2023 à 150 217,0 sur le même intervalle de temps en 2024, soit une hausse de 16,6 %. Les services privés se sont aussi améliorés en termes d’exportations (+8,7 %), notamment dans le domaine des télécommunications, de l’informatique, de l’architecture, de l’ingénierie et d’autres services techniques. 

Enfin, du côté de l’inflation, BFM note qu’en glissement annuel d’août 2023 à août 2024, elle s’est accélérée à 7,8 %. Les explications fournies par BFM soulignent que la prévision du Comité Monétaire du 1er août 2024 a sous-estimé cette valeur de 0,4 point de pourcentage. Selon les principaux groupes de produits, les prix du riz ont augmenté de 5,2 % et contribuent à 12,4 % de la variation totale. L’inflation de l’énergie a atteint 8,8 %, avec une contribution de 7,1 %. Pour le panier sous-jacent, le renchérissement est de 8,4 % et sa contribution est de 80,4 %.