Madagascar, avec ses 30 millions d’habitants actuels, devrait atteindre les 50 millions en 2050. Cela signifie que les rendements rizicoles, actuellement de 2,6 tonnes par hectare (T/ha) en moyenne, devront augmenter significativement pour atteindre au moins 4 T/ha, voire plus, afin de nourrir cette population croissante.
Le Ministère en charge de l’Agriculture est conscient que le défi de doubler à moyen terme les rendements rizicoles ne sera pas facile à réaliser. D’autant plus que les objectifs fixés auparavant pour cette filière n’ont jamais été atteints.
Le secteur agricole devra en effet faire face aux diverses conséquences du changement climatique, telles que la raréfaction et l’irrégularité des pluies. Produire plus tout en protégeant les sols et les ressources naturelles constitue un défi majeur.
La question est donc de savoir quelles voies adopter pour concilier productivité, résilience et durabilité des productions dans les contextes paysans malgaches. Une conférence-atelier a été organisée pour animer des échanges sur cette question avec les acteurs du monde paysan, du développement agricole, de la recherche, ainsi que des décideurs politiques et bailleurs de fonds.
Des débats ont ensuite eu lieu entre les différentes partites prenantes de la filière rizicole du pays.
« L’idée est d’échanger et de de réfléchir ensemble pour la promotion efficace des pratiques agroécologiques et de l’usage raisonné des engrais minéraux pour assurer la durabilité et la productivité de l’agriculture familiale malgache, et d’en tirer des éléments pour l’élaboration d’une note politique »,