Le jeudi 12 décembre dernier à Hakanto Contemporary, l’historien de l’art Hemerson Andrianetrazafy a été devant la presse pour annoncer la réédition de son ouvrage « La peinture malgache, construction d’une identité picturale malgache ».
Selon les explications de l’auteur, le livre qui paraît chez les éditions Foi et Justice constitue une réédition importante dans la mesure où il s’agit de réactualiser le premier écrit sur l’histoire de l’art et de la peinture à Madagascar.
Le nouvel ouvrage d’Hemerson Andrianetrazafy fait près de 200 pages. Si l’auteur pensait l’écrire en quelques mois, il lui a fallu finalement plus d’un an de travail pour le terminer.
« J’ai dû notamment rajouter un chapitre pour traiter les nouvelles données, aller consulter d’autres collections pour étayer l’histoire et ajuster, avec beaucoup de rigueur, la rédaction »,
a-t-il confié aux journalistes et les acteurs du monde culturel qui ont fait le déplacement.
On sait en outre qu’Hemerson Andrianetrazafy a collaboré avec un comité scientifique composé de Rafolo Andrianaivoarivony, de Bako Rasoarifetra et de Faranirina Rajaonah. Un comité dont le rôle a été de « mettre l’ouvrage dans le cadre des exigences scientifiques ».
L’auteur a aussi tenu à rappeler que l’idée de traiter cette thématique de l’histoire de la peinture venait du père Sylvain Urfer en 1989. Quant au nouvel opus, il s’agit d’un ouvrage « unique et pionnier qui a été par la suite publié aux éditions Foi et Justice en 1991, avant d’être augmenté et réédité cette année avec l’appui du Fonds Yavarhoussen », a résumé un média de la place.
A savoir qu’Hemerson Andrianetrazafy, en plus d’être un écrivain, est souvent présenté dans la presse en tant que « chercheur, penseur, artiste à l’intelligence créative hors normes et instrumentiste ». Il est aussi vu comme étant l’un des observateurs de la société malgache, dans toutes ses dimensions, avisés et sans aucune hypocrisie. L’artiste est également un poète « engagé », qui poste régulièrement sur les réseaux sociaux ses rimes…et ses humeurs du moment.
Pour sa part, l’Académie des sciences d’outremer décrit cet académicien comme le seul historien de l’art à s’être intéressé à la peinture malgache, et qui a analysé l’histoire de la peinture malgache selon une perspective nouvelle en refusant la vision habituelle consistant à opposer l’art traditionnel malgache et l’art colonial. Il a en effet osé remettre en question l’idée selon laquelle la peinture étant une technique occidentale importée ne peut être malgache.
