La nouvelle enquête par grappe à indicateurs multiples (MICS) devrait se dérouler à travers le pays jusqu'au mois d'avril 2025. La réalisation de ce programme, dont le lancement a connu un report, prévoit un budget opérationnel de 2,6 millions de dollars américains, soit 12,2 milliards d’ariary.
Selon ses initiateurs, les informations recueillies au cours de l’enquête MICS 2024-2025 « permettront de disposer des données essentielles et mettront en évidence l'état général et détaillé du bien-être sociodémographique des ménages malagasy ». L’UNICEF figure parmi les principaux appuis techniques du programme dont les données collectées et traitées devraient éclairer les autorités, les décideurs et les partenaires dans l’élaboration et l’orientation d’une politique ciblée, adéquate et adaptée à la situation socio-économique du pays.
Les données sur l’éducation, la santé, la nutrition des enfants et des nourrissons, l'accès des ménages à l’eau et à l’électricité, ainsi que la qualité d'offre des services sociaux de base sont parmi les informations particulièrement attendues de cette enquête. « Le MICS révélera à travers des indicateurs la réalité des situations. La précarité des ménages et son impact sur les enfants seront surtout scrutés de près », a-t-on aussi savoir.
Le MICS devrait ainsi fournir plus de 200 indicateurs, exploitables et exploités par les analystes, afin de suivre et mesurer les efforts de Madagascar dans son engagement à l’atteinte des ODD(s) dont l’échéance de l’agenda est fixée pour l’année 2030. Mais les responsables comptent aussi sur « l'assiduité et la volonté des ménages visités, en plus du professionnalisme des enquêteurs », pour garantir la réussite de ce programme.
On sait en outre que plus de 20 700 ménages ont été tirés pour servir d'échantillon pour cette enquête et seront visités par les équipes d'enquêteurs de l'Institut National de la Statistique (INSTAT). Sur les 2,6 millions de dollars nécessaires à la réalisation de l'enquête, 81 % seulement ont déjà été mobilisés grâce aux contributions de l'USAID (600 000 USD), de la Banque mondiale (500 000 USD) et par l'Union européenne (450 000 USD). Pour le gap de 500 000 USD, les responsables affirment qu’une campagne de mobilisation de ressources est en cours.