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GRAPHITE | Des perspectives à long terme plus encourageantes

Depuis près de 2 ans, les prix du graphite subissent une forte pression à cause d’une offre excédentaire et une demande peu dynamique, notamment dans le secteur des véhicules électriques.



Depuis près de 2 ans, les prix du graphite subissent une forte pression à cause d’une offre excédentaire et une demande peu dynamique, notamment dans le secteur des véhicules électriques. Cependant, les principaux acteurs de la filière opérant à Madagascar comptent maintenir leur plan de développement et poursuivre leurs investissements. Elles tablent sur une amélioration du marché sur un plus long terme.


En début d’année, les cours du graphite ont atteint leur plus bas niveau depuis 2020 en Chine, tombant à une moyenne de 435 USD la tonne. Cette tendance baissière se poursuit encore actuellement, avec un prix moyen du graphite s’établissant fin avril 2025 à 372 dollars la tonne sur la Bourse des métaux de Shanghai. Cependant, les prévisionnistes estiment qu’à plus long terme, il y aura une évolution favorable de la situation pour les producteurs. Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), les ventes de véhicules électriques pourraient atteindre 40 millions d’unités par an d’ici 2040. 


On sait en outre que dès cette année 2025, le cabinet Rho Motion table sur une croissance de 17 % des ventes mondiales, à 20 millions d’unités. Pour accompagner cette dynamique, Benchmark Mineral estime que 97 nouvelles mines de graphite seraient nécessaires d’ici 2035.  Une projection qui prête à l’optimisme mais qui n’empêche pas les spécialistes du secteur de rappeler que le marché du graphite naturel est confronté depuis 2023 à une baisse prolongée des prix. Une situation qui affecte notamment la progression de plusieurs projets africains.


A Madagascar, l’entrée en production en juin 2023 dans le Sud de la mine de graphite Molo n’a encore pas atteint sa capacité de production nominale de 17 000 tonnes par an. L’exploitant, le canadien NextSource Materials, évoque des contraintes opérationnelles persistantes et la faiblesse des prix de ce métal essentiel à la transition énergétique. L’année dernière, l’entreprise minière a indiqué que son objectif d’atteindre ce niveau pourrait ne pas se réaliser suite à des problèmes de sous-performance sur le circuit de criblage de l’usine, qui ralentissaient la montée en puissance progressive de la mine. 


Au mois de février dernier, NextSource a rapporté que des efforts étaient toujours en cours pour approcher une production comprise entre 15 000 et 17 000 tonnes par an. Et tout en reconnaissant que « les conditions de marché difficiles ont ralenti les progrès » du projet vers la pleine capacité, la compagnie estime que les perspectives ne sont pas mauvaises. 


“Les prévisions de croissance soutiendraient la stratégie à moyen et long terme de NextSource. La compagnie prévoit d’augmenter la capacité du site jusqu’à 150 000 tonnes de concentré de graphite et de construire sa première usine africaine d’anodes de batteries à Maurice”, 

commenté pour sa part un média économique africain. Quant aux autres autres opérateurs de la filière, ils misent également sur une amélioration des prix dans les deux prochaines années.