Selon un communiqué de Vision Madagascar (ViMa) NGO, une page inédite de l’histoire de l’alpinisme malgache est en train de s’écrire dans l’Himalaya à travers le projet en cours de la famille Bouka d’atteindre le sommet du monde.
Zouzar, le père et fondateur du groupe, accompagné de ses deux fils Raj-Alexandre et Raïs, est actuellement engagé dans la dernière ligne droite de l’ascension du mont Everest (8 848 m), avec pour objectif de devenir les premiers Malgaches à réaliser cet exploit.
Depuis leur arrivée à Katmandou le 16 avril dernier, les Bouka suivent un itinéraire d’acclimatation rigoureusement planifié. Après une phase d’adaptation à Pheriche (4 371 m) et au camp de base de Lobuche (env. 5 000 m), sommet qu’ils avaient gravi en 2023 (6 119 m), marquant leur premier “6000”, ils atteignent le camp de base de l’Everest (5 364 m) le 23 avril. Le 29 avril, la famille entame sa première grande rotation vers les camps d’altitude. Ils franchissent la redoutable cascade de glace du Khumbu pour atteindre le camp I (6 100 m) après 11h45 d'effort pour Zouzar Bouka et environ 7h pour Raïs Bouka et Raj-Alexandre Bouka.
Le 2 mai, ils atteignent le camp II (6 500 m), où ils passent une nuit sans oxygène supplémentaire, puis tentent une montée vers le camp III. Zouzar et Raïs s'arrêtent au niveau du Bergschrund (6 800 m), tandis que Raj-Alexandre pousse jusqu’au camp III (7 000 m). Actuellement de retour au camp de base, les Bouka observent une phase cruciale de récupération du 8 au 11 mai, avant d’envisager leur tentative de sommet dans une fenêtre météorologique favorable prévue entre la mi-mai et la fin du mois.
“Mais cette expédition dépasse de loin la performance sportive. C’est l’aboutissement d’un projet familial visionnaire démarré en 2021 sur les terres malgaches avec l’ascension de sommets comme le pic Boby (2 658 m), le Tsiafajavona (2 643 m), le massif du Makay ou encore le volcan Vohitany. Ce parcours s’est élargi à l’international : Kilimandjaro (5 895 m, 2023), Mount Baker, Island Peak (6 165 m), San Francisco (6 016 m), Ojos del Salado (6 890 m), Aconcagua (6 960 m), et plusieurs hauts sommets équatoriens en 2025 comme le Cotopaxi (5 897 m) ou encore Iliniza Norte (5 136 m)”,
fait savoir Vision Madagascar dans le communiqué.
Explication est aussi donnée que leurs nombreuses expéditions témoignent aussi d’un enracinement profond. A Madagascar, ils ont déjà plusieurs réalisations à leur actif : Crête Rabobalahy, Langana, Ambatomanaoina, Mangabe, Iharanandrina, Angavo Be ou encore le massif du Vavavato.
“Fidèles à des valeurs d’humilité, de responsabilité et d’exemplarité, les Bouka se distinguent également par leur engagement environnemental. Une gestion stricte des déchets, y compris biologiques, est mise en œuvre afin de préserver la pureté de l’Everest”,
explique-t-on également dans le communiqué.
Aujourd’hui, à l’aube de la dernière étape de cette odyssée, la famille Bouka affirme avancer en étant portée par un rêve collectif : hisser le drapeau malgache au sommet du monde. “Qu’ils atteignent ou non les 8 848 mètres, leur parcours incarne déjà une victoire humaine, nationale et symbolique. Madagascar, jusqu’ici rarement associé à l’alpinisme, s’impose désormais dans l’arène des grandes expéditions mondiales”, a-t-on aussi indiqué.
A noter enfin que ce projet offre une visibilité de choix pour ViMa NGO qui rappelle que depuis sa création, elle a pour ambition d’être un acteur majeur du développement d’un “nouveau Madagascar, un pays où les entreprises privées contribuent à l’amélioration de la qualité de vie des Malagasy”. Le groupe qui communique beaucoup sur l’importance de relever les grands défis et de renforcer l’esprit d’équipe.
“ViMa s’appuie sur les principes de l’esprit d’équipe, la responsabilité et le respect. Les femmes et les hommes de ViMa sont les piliers du groupe et leur engagement dans le développement de Madagascar contribue à apporter des solutions et une satisfaction à nos clients”,
peut-on lire dans sa page de présentation.