Type Here to Get Search Results !

Translate

INDUSTRIALISATION | Ce qu’attend le secteur privé

Tiana Rasamimanana, Président du SIM, a été le porte-voix du secteur privé lors du panel sur « L’industrialisation de l’agriculture et son impact sur le secteur privé et le pays ».

La Foire Internationale de l’Agriculture (FIA), qui s’est tenue la semaine dernière à Antananarivo, a été le cadre d’une conférence sur le thème : « L’industrialisation de l’agriculture, clé de l’avenir pour Madagascar ». 


Occasion pour les acteurs du secteur de revenir sur le potentiel industriel du pays et sur les conditions nécessaires pour que le secteur privé puisse avancer et mieux dynamiser le tissu productif national.


Lors de la première journée des conférences programmées dans le cadre de cet événement économique de premier plan, Tiana Rasamimanana, Président du Syndicat des Industries de Madagascar (SIM), a été le porte-voix du secteur privé lors du panel sur « L’industrialisation de l’agriculture et son impact sur le secteur privé et le pays ». 


Il a souligné l’immense potentiel industriel de Madagascar, notant que, malgré des équipements à la pointe de la technologie dans certaines entreprises comme STAR et LMOI, ce potentiel reste largement sous-exploité. 


Le président du SIM a mis en avant l’ironie de la situation : « malgré la présence de 80% de paysans dans le pays, les centres urbains, comme Behoririka, sont envahis par des vendeurs ambulants. Cette observation questionne la véritable utilisation des ressources agricoles disponibles ». 


Il a ensuite exposé les principaux défis auxquels fait face l’industrialisation à Madagascar. Parmi les obstacles majeurs, il a mentionné la recherche de matières premières et la dépendance aux importations, comme les pétales pour la savonnerie et le blé pour la farine. 


Tiana Rasamimanana a également fait état de la sous-exploitation des terres fertiles : « Nous avons 8 millions d’hectares fertiles à Madagascar, mais seulement 1 million d’hectares sont exploités ». A son avis, les problèmes d’infrastructure et d’énergie sont également des freins significatifs. 


Les coupures d’électricité et la qualité médiocre des routes entravent le développement industriel. Selon pour le SIM, résoudre ces problèmes pourrait permettre de réduire la pauvreté de 75% en facilitant l’accès des agriculteurs aux marchés et en encourageant des pratiques agricoles plus efficaces.


Le numéro un du SIM a en outre exprimé la conviction que le secteur privé malgache est prêt et capable de jouer un rôle clé dans le développement de l’industrie. Cependant, il a souligné la nécessité d’un accompagnement adéquat pour surmonter les défis identifiés. 


« Au sein du SIM, nous croyons fermement que le secteur privé possède les compétences nécessaires pour faire avancer l’industrie. Nous appelons simplement à un soutien pour nous aider à atteindre cet objectif. Le développement industriel ne se limite pas à la production de biens matériels. 


Il s'agit également de créer des chaînes de valeur, de favoriser l'innovation technologique, de promouvoir les bonnes pratiques environnementales et de renforcer les compétences de nos ressources humaines ».