Un fonds régional pour le cinéma africain et de l’océan Indien
La Société financière internationale (SFI), en partenariat avec la Banque africaine de développement (BAD) et le groupe EbonyLife Media, a annoncé, le 3 juillet 2025, la préparation d’un véhicule d’investissement régional dédié au cinéma africain. L’objectif est de mobiliser davantage de capitaux privés et institutionnels pour soutenir la production cinématographique sur le continent et dans l’océan Indien, tout en stimulant l’expansion des industries créatives locales.
Ce fonds en préparation s’adresse aux créateurs de contenus audiovisuels africains, avec un accent particulier sur les récits locaux destinés à un public mondial. Il vise à améliorer l’accès au financement pour les cinéastes, producteurs et studios, à travers des structures mieux adaptées aux réalités africaines. En travaillant avec un acteur aussi influent qu’EbonyLife, la SFI espère contribuer à faire émerger une nouvelle génération de productions africaines à fort potentiel international.
EbonyLife Media, un partenaire stratégique pour la SFI
EbonyLife Media, fondé par Mo Abudu, est reconnu pour son engagement en faveur de la narration africaine et son réseau de collaborations internationales (Sony Pictures, Starz, Macro Film Studios, Westbrook Studios, 22 Summers…). Dans ce projet, l’entreprise joue un rôle stratégique de catalyseur en apportant son expertise locale, ses connexions globales et sa connaissance de l’écosystème créatif africain.
Mo Abudu a salué cette avancée : « Cela a pris du temps, mais nous avons enfin une opportunité concrète de structurer un écosystème de financement qui permette aux cinéastes africains de raconter leurs histoires et d’en faire des succès à l’échelle mondiale. » L’ambition commune est de donner naissance à une nouvelle ère du storytelling africain, résolument tournée vers l’international.
Une opportunité pour le cinéma malgache ?
Ce projet pourrait aussi ouvrir de nouvelles perspectives pour Madagascar, où le secteur cinématographique est en quête de structuration. Un acteur local du domaine rappelle que la filière malgache, bien que dynamique ces dernières années avec l’émergence de nouveaux talents et d’un public curieux, souffre encore d’un manque criant de financements, de l'absence de politique publique dédiée, et de faibles infrastructures de distribution.
L’arrivée d’un fonds régional structuré, soutenu par des institutions majeures comme la SFI et la BAD, pourrait redéfinir l’avenir du cinéma malgache en facilitant l’accès aux ressources, la coproduction internationale et la visibilité globale des œuvres locales. Un pas important vers l’autonomisation économique et culturelle des industries créatives africaines.