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INFLATION | Les perspectives selon l'IPC

Selon les dernières données issues de l’Indice des prix à la consommation (IPC) livré par  l'Institut National de la Statistique (Instat), le taux d’inflation est passé d’environ 9,5 % en janvier 2025 à 7,6 % en septembre.


Selon les dernières données issues de l’Indice des prix à la consommation (IPC) livré par  l'Institut National de la Statistique (Instat), le taux d’inflation est passé d’environ 9,5 % en janvier 2025 à 7,6 % en septembre. Cette décélération progressive est vu par les analystes comme un signe justifiant les perspectives de ralentissement réel de la hausse des prix, en particulier sur les produits alimentaires de grande consommation.


Cette tendance s’inscrit dans un contexte marqué par des tensions socio-économiques, des perturbations ponctuelles des chaînes d’approvisionnement et une conjoncture politique sensible. Malgré ces facteurs de risque, aucune flambée durable des prix n’a été observée sur les denrées essentielles, qui constituent pourtant une part importante du panier de consommation des ménages. L'Instat fait remarquer en outre que les courbes de prix montrent une stabilité relative, sans envolée spectaculaire ni volatilité excessive.


Sur la base de ces données, les techniciens ont mobilisé un modèle économétrique afin de projeter l’évolution de l’inflation d’ici la fin de l’année. Les résultats sont plutôt rassurants : l’inflation de fin 2025 devrait se situer dans une fourchette comprise entre 7,0 % et 7,4 %, avec une moyenne annuelle estimée entre 7,6 % et 8,0 %. Ces projections rejoignent les prévisions de la Banque centrale et s’alignent avec les hypothèses macroéconomiques retenues dans le cadrage de la Loi de finances initiale 2026, confirmant ainsi un scénario de maîtrise graduelle de la dynamique des prix.


Un autre facteur clé de cette stabilisation réside dans la quasi-stagnation des prix des carburants. La légère baisse observée à la pompe a permis de contenir les coûts de transport et, par ricochet, les charges de production dans plusieurs secteurs. Cette évolution limite les effets de propagation de l’inflation vers les autres biens et services. À cela s’ajoutent les appuis extérieurs, les programmes de soutien économique et les signaux rassurants envoyés par les partenaires internationaux, qui contribuent à stabiliser les anticipations des acteurs.


Toutefois, un écart persiste entre le ressenti des entreprises, marqué par une incertitude plus prononcée, et la réalité mesurée par l’IPC. Les économistes rappellent que les enquêtes de conjoncture captent avant tout un climat de confiance, souvent influencé par l’environnement politique et social, tandis que l’IPC reflète les prix réellement payés par les ménages. À ce stade, les indicateurs statistiques penchent clairement en faveur d’un scénario d’inflation sous contrôle plutôt que d’un risque de dérapage généralisé.


Pour les acteurs économiques, cette perspective d’une inflation contenue sous la barre des 8 % constitue un socle de prévisibilité essentiel. Elle facilite la planification des coûts, la sécurisation des marges et réduit la tentation de hausses de prix préventives, souvent alimentées par la peur plus que par la réalité des chiffres. En s’appuyant sur les données, en évitant les majorations spéculatives et en privilégiant le dialogue, les entreprises participent elles-mêmes à la stabilité qu’elles espèrent voir se confirmer. Pour les économistes enfin, maintenir l’inflation en dessous de 8 % demeure un objectif atteignable, à condition que la confiance collective l’emporte sur les anticipations anxiogènes...