L’écrivain malgache Jean Luc Raharimanana (i) reçoit le Prix international de littérature francophone Benjamin Fondane, pour l’ensemble de ses œuvres. Romancier, essayiste, poète, mais aussi auteur de pièces de théâtre, de contes musicaux, et metteur en scène, Jean Luc Raharimanana est une figure éminente de la littérature à Madagascar. Tout au long de sa carrière, l’écrivain a été distingué par plusieurs prix, attestant de sa contribution au monde littéraire.
A seulement 20 ans en 1987, l’homme de lettres a déjà raflé le Prix Jean-Joseph Rabearivelo. En 1989, il a obtenu le prix Tardivat international de la meilleure nouvelle de langue française, un concours organisé par RFI et Le Monde. Un an plus tard, il a été récompensé du prix Tchicaya U’Tamsi pour sa pièce de théâtre intitulée « Le prophète et le Président ». En 1998, il a obtenu le grand prix littéraire de Madagascar pour son livre « Rêves Sous le Linceul ». En 2011, son œuvre « Les cauchemars du gesko » lui a valu le prix de la poésie du Salon du livre insulaire d’Ouessant. Enfin, en 2018, l’écrivain a été honoré du Prix Jacques Lacarrière pour son œuvre « Revenir ».
Fondé en 2006 par Magda Cârneci, écrivaine roumaine et ancienne directrice de l’Institut culturel Roumain de Paris, le prix international de littérature francophone Benjamin Fondane est décerné aux auteurs francophones, particulièrement ceux qui ne détiennent pas la nationalité française. Le prix Benjamin Fondane est accordé annuellement à un écrivain qui s’est illustré dans les domaines de la poésie, de la prose poétique et de l’essai. Ce prix international de littérature a été créé en mémoire de Benjamin Fondane (1898-1944), écrivain juif d’origine roumaine. Grand poète, essayiste et philosophe, Fondane a écrit la grande partie de son oeuvre en français et a été le promoteur de la philosophie existentielle en France, dans les années 1930-1940. Sa poésie sera lue par plusieurs lauréats des éditions précédentes, notamment Gabriel Okoundji (Congo – lauréat 2016), Luis Mizón (Chili – lauréat 2014) et Abdellatif Laâbi (Maroc – lauréat 2011).
L'œuvre de Benjamin Fondane est marquée par la multiplicité des formes d'expression : poésie (ses œuvres poétiques sont rassemblées sous le titre général : Le mal des fantômes, Verdier Poche, 2006), théâtre (Le Festin de Balthazar, Philoctète), philosophie (en particulier La Conscience malheureuse, 1936; rééd. Verdier, 2013), critique de cinéma (Écrits pour le cinéma, Verdier Poche, 2007), réalisation cinématographique (Tararira, 1936), essais d'esthétique et de poétique (Faux Traité d'esthétique, 1938, rééd. Paris Méditerranée, 1998), essais sur la littérature (Charles Baudelaire et l'expérience du gouffre, 1947; rééd. Complexe, 1994). En 2022, le prix Benjamin Fondane a été attribué à l’écrivain algérien Habib Tengour.
