Le lauréat de la 8ème édition du Prix Paritana, Tsiriniaina Hajatiana Irimboangy, entame sa résidence de création à la Cité internationale des arts, à Paris. L’artiste pluridisciplinaire est arrivé à la Cité Internationale des Arts de la capitale française pour une résidence de recherche et de création pour 3 mois.
Récompensé pour son projet « Ridô - dévoiler les souvenirs », une série d'installations multimédias combinant descriptions textuelles, images numériques générées par intelligence artificielle et vidéo, une restitution de ses recherches est prévue dans l'espace parisien de la Fondation H du 18 décembre au 18 janvier 2025, puis à l'Institut Français de Madagascar en 2025 où l'entièreté du projet sera dévoilée.
Pour celles et ceux qui ne connaissent pas encore le nouveau lauréat de la 8ème édition du Prix Paritana, rappelons que Tsiriniaina Hajatiana Irimboangy se présente comme « artiste designer et chercheur ».
Sa démarche artistique explore les différentes possibilités offertes par les médiums numériques pour produire de nouvelles formes et images qui éveillent les sens mais aussi les consciences. Pour le Prix Paritana 2024, son projet se matérialise sous la forme d'une série d'installations artistiques multimédias combinant des descriptions textuelles détaillées de ses souvenirs, des images numériques générées par intelligence artificielle mais également une vidéo accompagnée d'un témoignage sonore, une exploration artistique de ses souvenirs, une tentative de les capturer et de les partager.
« Je me considère également comme conteur visuel car j’ai à cœur, à travers mes productions artistiques et visuelles, de raconter ces récits silencieux et invisibilisés, ceux en marge des grands récits que l’on retrouve habituellement dans l’imaginaire collectif. En utilisant différentes technologies de création numérique telles que la photographie, la vidéo, l’intelligence artificielle et la numérisation 3D, j’explore de nouvelles pistes artistiques et créatives pour réaliser des projets originaux et sensibles »,
a aussi confié l’artiste avant de souligner que sa démarche vise à valoriser, préserver et donner voix au patrimoine et à la culture malgache à travers une approche transmédia, c’est-à-dire en proposant des médiums et supports variés.
Cet ancien de l’Institut national d'histoire de l'art tient aussi à faire remarquer que ses projets artistiques articulent à la fois la recherche de sens et la recherche de formes. « En effet, la recherche est le fondement de ma pratique artistique. Ainsi, redonner du sens aux signes, apporter une représentation à nos réalités plurielles et proposer un nouveau regard sur ce qui peut sembler ordinaire à Madagascar sont les thématiques qui animent mes projets artistiques ».
