L’Association Agro-Industrie de Madagascar (AIM) est l’un des derniers nés des groupements professionnels en activité dans la Grande Ile. Son ambition : être la locomotive et l’ambassadeur du secteur agro-industriel malagasy pour que ce dernier contribue efficacement à l’atteinte des objectifs prioritaires du pays : emplois, autonomisation de la population rurale, développement industriel…
Depuis sa mise en orbite l’année dernière, cette plateforme présidée par Rivo Andriamanalina - dont les membres fondateurs vont de Star Madagascar au Groupe Basan en passant par Sahanala ou encore Imperial Brands - a multiplié les rencontres avec les responsables étatiques. En novembre dernier, lors d’un échange au Ministère de l'Industrialisation et du Commerce Madagascar, actuellement piloté par David Ralambofiringa, ses membres ont insisté sur la nécessité de mieux soutenir les chaînes de valeur locales afin de réduire les importations et d’assurer un environnement favorable à l’agrobusiness à Madagascar. La rencontre avec le MIC a aussi acté la mise en place d'un comité stratégique regroupant le ministère, l’AIM et des experts venant des institutions et autres parties prenantes, afin de mettre en œuvre la vision commune.
Plusieurs autres ministres ont reçu par la suite la délégation de l’AIM. Mais cette dernière a aussi eu au mois de janvier dernier des échanges avec la Délégation de l'Union Européenne à Madagascar et aux Comores.
“Nous avons présenté l'association, nos motivations et objectifs ainsi que notre ambition principale d'être l'ambassadeur du vrai agribusiness malgache à travers nos actions. Nous avons également démontré notre ouverture envers l'UE pour toute collaboration, dans les deux sens, afin de promouvoir, défendre et structurer l'agro-industrie du pays, en ayant échangé longuement sur les potentiels partenariats que les deux côtés peuvent s'offrir”
, a-t-on rapporté suite à cette rencontre.
Au mois de février dernier, l’AIM a annoncé son intégration au Groupe Technique Compétences Vertes (GTCV) de l'International Labour Organization dans le cadre de leur étude sur l’« Analyse du gap de compétences pour le développement des emplois verts dans les secteurs à fort potentiel à Madagascar ». Le GTCV est constitué par des représentants des acteurs tripartites (gouvernement, employeurs et travailleurs) et l’AIM a été invitée par l’Organisation Internationale du Travail (OIT) pour faire partie du groupement technique au sein duquel elle apportera ses appuis, ses expertises et ses recommandations.
On sait en outre que cette semaine, l’AIM a eu un entretien avec Khazamula Chabane, ambassadeur d’Afrique du Sud à Madagascar. Les discussions ont porté sur les enjeux du secteur agro-industriel et les opportunités de coopération entre les acteurs du secteur privé des deux pays. L’Afrique du Sud est reconnue pour son expertise dans la machinerie et les équipements agricoles, ainsi que dans la transformation agro-alimentaire. Ces domaines sont qualifiés par l’AIM de stratégiques pour le développement de l’agriculture et de l’industrie agroalimentaire dans la Grande Ile. “L’AIM, en tant qu’organisation de référence sur les sujets liés à la sécurité alimentaire, est pleinement engagée à favoriser les synergies et partenariats permettant de renforcer la résilience et la compétitivité du secteur. Une collaboration prometteuse qui ouvre des perspectives pour une agriculture plus performante et durable à Madagascar”, a-t-on aussi rapporté.
