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INDUSTRIE | Les acteurs ont échangé avec la Banque mondiale

Le 18 mars dernier, les acteurs du secteur privé ont eu une rencontre avec l’équipe de la Banque mondiale.


Le 18 mars dernier, les acteurs du secteur privé ont eu une rencontre avec l’équipe de la Banque mondiale. Le Syndicat des Industries de Madagascar (SIM) était représenté par son président ainsi que par plusieurs entreprises membres, notamment le Groupe Basan, Minimad, MADO, Star, Technopet, Groupe Sipromad, la Savonnerie Tropicale, Somapro, CEIM, QMM Rio Tinto, le Groupe Arbiochem et Dago Vanilla.


Lors de cette rencontre les industriels ont pu avoir des éclairages sur les projets du gouvernement malgache financés par la Banque mondiale dans les domaines des infrastructures routières, du transport et de l’énergie. Mais la réunion a aussi été mise à profit pour recueillir les attentes et observations du secteur privé concernant les financements, les projets en cours ainsi que les opportunités de collaboration pour les entreprises malgaches. Cette séance a vu la participation d’Atou Seck, Représentant Résident de la Banque mondiale à Madagascar, accompagné d’experts en énergie, transport et développement du secteur privé.


Le SIM a aussi soulevé la question de la qualité des infrastructures réalisées, en particulier la détérioration rapide des routes malgré les financements octroyés. Il a été souligné que, bien que les procédures d’appel d’offres de la Banque mondiale soient parmi les plus rigoureuses, les résultats observés sur le terrain ne sont pas à la hauteur des attentes. Le SIM a insisté sur la nécessité d’une évaluation approfondie des procédés de mise en œuvre afin d’identifier les axes d’amélioration et de garantir la durabilité des infrastructures.


Par ailleurs, des réserves ont été émises quant à la pertinence des études économiques réalisées avant l’attribution des financements. Le secteur privé constate des retards significatifs dans la mise en œuvre des projets, créant un écart entre les annonces de financement et la réalité sur le terrain. 

« Malgré les nombreuses annonces de financements, l’avancement des projets demeure insuffisant, ce qui entrave le développement des infrastructures majeures », 

a indiqué Tiana Rasamimanana, président du SIM.


Investir dans l’auto-production d’électricité

L’industriel et ancien président du SIM, Hassim Amiraly, a quant à lui appelé à une approche plus pragmatique, insistant sur la nécessité d’abandonner les diagnostics répétés depuis des décennies au profit de solutions concrètes et efficaces. 

« Il est urgent d’identifier clairement les obstacles qui entravent la bonne exécution des projets et de mettre en place des stratégies opérationnelles pour y remédier », 

a-t-il affirmé.


Concernant la question de l’électricité, le SIM, par son vice-président, Rivo Andriamanalina, a rappelé que le secteur privé est prêt à contribuer à la résolution de la crise énergétique. Toutefois, un soutien adapté de la Banque mondiale est attendu pour permettre aux entreprises d’investir efficacement. « Nous sommes disposés à investir dans l’auto-production d’électricité, mais il est indispensable d’obtenir un accompagnement technique et financier approprié », a-t-il expliqué avant d’alerter sur les conséquences économiques critiques de la crise énergétique actuelle. 


Enfin, le SIM a tenu à saluer cette initiative de la Banque mondiale qui témoigne d’une ouverture et d’une volonté d’écouter le secteur privé afin de favoriser des dialogues constructifs. Cette rencontre a permis aux acteurs de l’industrie de marteler ses attentes et de formuler des propositions en faveur d’une collaboration plus efficiente avec l'institution. 

“Un appui plus adapté et efficace au secteur privé contribuerait non seulement à dynamiser l’industrie locale, mais également à favoriser le développement économique du pays dans son ensemble”, 

ont-ils conclu.