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LA LEGENDE DE RANORO | La compagnie Miangaly sur YouTube

 

À l’occasion de l’ouverture de l’exposition sur le thème de l'eau, la compagnie Miangaly a présenté une réadaptation de la légende de Ranoro, à travers un conte musical désormais disponible sur la chaîne YouTube du Musée de la Photographie de Madagascar.


À l’occasion de l’ouverture de l’exposition sur le thème de l'eau, la compagnie Miangaly a présenté une réadaptation de la légende de Ranoro, à travers un conte musical désormais disponible sur la chaîne YouTube du Musée de la Photographie de Madagascar.


Ranoro, une Zazavavindrano — ou Fille de l’Eau — vivait autrefois dans les profondeurs d’une rivière, à l’époque des Vazimba. Un jeune homme, Andriambodilova, tomba éperdument amoureux d’elle en l’apercevant un jour sur un rocher. Après plusieurs tentatives pour l’approcher, il parvint à la capturer en retenant une de ses longues mèches. Émue, Ranoro accepta de vivre avec lui, à une seule condition : qu’il ne prononce jamais le mot « sel ». Ils vécurent heureux et eurent plusieurs enfants. Mais un jour, emporté par la colère, Andriambodilova rompit sa promesse… et la traita de « fille du sel ». Ranoro disparut alors dans la rivière, à jamais. Depuis, elle est vénérée comme une divinité protectrice. Sa demeure, la « Maison de pierres » près d’Andranoro, est devenue un lieu sacré de pèlerinage.


Le texte et la mise en scène de cette réadaptation ont été confiés à Christiane Ramanantsoa, la mise en musique à Imanga Mandimby et la régie à Rado Ravalison. Notons aussi la participation de Harvey Michah Heilunah et de Hoby Rajoelison. Notons en outre que le samedi 10 mai à 10h, l’équipe du Musée donne rendez-vous pour un nouveau Café-histoire consacré à l’eau et ses représentations en peinture. "Nous aurons le plaisir d’écouter Hemerson Andrianetrazafy, historien de l’art, pour une causerie dans une ambiance conviviale ", a-t-on également fait savoir.


A noter qu'un Café-histoire  sur le thème « Photographier l’eau, une autre lecture de l’image » a déjà eu lieu et a donné l’occasion d’écouter l’historienne Helihanta Rajaonarison


"L’eau traverse les images comme elle façonne les paysages. Présence mouvante et insaisissable, elle représente bien plus  qu’un élément visuel. Chaque photographie en offre une représentation singulière, influencée par le regard du photographe, l’intention du commanditaire, le contexte de production et la sensibilité de celui qui l’observe", 

ont mis en avant les organisateurs à cette occasion.


Explication a aussi été donnée que l’eau peut être une force indomptable ou une surface apaisée, un espace à conquérir ou un lieu de recueillement. Tantôt ancrée dans la géographie, tantôt empreinte de mémoire intime, elle oscille entre le visible et l’imaginaire, entre réalité et interprétation. Mais que révèle réellement une photographie d’eau ? 


"Derrière chaque cliché se cache une intention, une histoire, un message. L’angle choisi, la lumière, le mouvement ou l’immobilité transforment sa perception. Interroger ces images, c’est dépasser la contemplation pour en saisir toutes les dimensions. L’eau photographiée reflète moins une réalité figée qu’un regard posé sur le monde, une invitation à plonger au-delà des apparences et à repenser ce qui semblait évident".