Un atelier de sensibilisation et d'échanges s'est tenu le 23 mai 2025 au CCIA (Chambre de Commerce et d'Industrie d'Antananarivo), co-organisé par le Conseil de la Concurrence à Madagascar avec la Délégation de l'Union européenne à Madagascar et en Union des Comores. Selon l'Autorité de Régulation des Technologies de Communication (ARTEC), la libre concurrence a été au menu de cette rencontre.
Lors du panel de discussion sur la réalité de la concurrence à Madagascar, I'ARTEC a pu expliquer les mesures prises au niveau du secteur des Télécommunications et TIC afin de favoriser l'arrivée de nouveaux entrants de ce marché, notamment via l'octroi de nouvelles licences (Globale et Satellite) ou encore la désignation d'un second opérateur backbone. Elle a également profité de l'occasion pour informer l'Association des consommateurs sur le nouveau décret concernant la protection des utilisateurs de réseaux et services de télécommunications, visible sur son site web ainsi que sur le processus de gestion des plaintes au niveau de I'ARTEC.
A savoir que le secteur des télécommunications à Madagascar a connu des évolutions notables au cours des deux dernières décennies. Porté par une demande croissante en services de communication et de connectivité, ce secteur stratégique est aujourd’hui animé par plusieurs opérateurs qui se livrent une concurrence dynamique, mais qualifié parfois de déséquilibrée. Dans ce contexte, le rôle du régulateur national est vu comme crucial pour encadrer le marché, garantir un environnement équitable, protéger les consommateurs et favoriser l’accès universel aux services.
Le marché malgache est actuellement dominé par quelques opérateurs de premier plan : Yas (ex-Telma), Orange Madagascar, Airtel Madagascar... Ces entreprises proposent des services de téléphonie mobile, d’internet fixe et mobile, ainsi que des solutions d’entreprise. "Bien que les différents acteurs du secteur coexistent depuis plusieurs années, la concurrence ne s’exerce pas toujours sur un pied d’égalité, notamment en raison de leur capacité d’investissement", a rapporté une étude récente qui s'est penché sur l'environnement global de la connectivité dans le pays.
On sait en outre que la concurrence dans le secteur repose sur plusieurs facteurs : les tarifs, la qualité de service, la couverture réseau, l’innovation technologique et le service client. Cependant, des disparités subsistent. Par exemple, certaines zones rurales sont encore peu ou pas desservies, ce qui limite la véritable concurrence en dehors des grandes agglomérations. De plus, le coût d’accès aux infrastructures, les investissements en capital et la capacité technique des opérateurs varient fortement.