Type Here to Get Search Results !

Translate

MODE | Succès du « Manja, des racines et des ailes »

Le Palais d’Andafiavaratra a abrité l’exposition « Manja, des racines et des ailes », dédiée à l’univers de la mode malgache.


Le Palais d’Andafiavaratra a abrité l’exposition « Manja, des racines et des ailes », dédiée à l’univers de la mode malgache. L’événement, organisé dans le cadre de la Tana Design Week et qui a rencontré un succès notable, a mis en avant plus de vingt jeunes créateurs.


Organisée en partenariat avec le Ministère de la Communication et de la Culture, l’exposition a marqué une étape clé dans la relance du festival Manja, évènement emblématique du paysage culturel du pays. Elle s’inscrit dans le cadre de la Tana Design Week, mettant en lumière l’innovation et la diversité dans les industries créatives. Le vernissage, tenu le 12 juillet dernier, a rassemblé un panel de créateurs engagés dans l’élaboration du premier carnet de tendances de Manja

"Une référence qui vise à orienter les futures collections tout en célébrant l’identité visuelle et culturelle propre à Madagascar", 

a-t-on expliqué.


L’exposition a été ouverte au public jusqu’au 18 juillet 2025, au cœur du quartier historique d’Andohalo. Les visiteurs ont pu découvrir des pièces uniques, nées de collaborations entre stylistes, artisans et acteurs de la mode éthique et durable


"L’esprit de l’événement réside dans cette capacité à sublimer les traditions (racines) tout en invitant les créateurs à s’envoler vers un positionnement plus international (ailes). Cela passe aussi par des échanges avec des invités étrangers, des collaborations avec des stylistes de la diaspora ou des partenaires impliqués dans la valorisation culturelle et touristique", 

a-t-on aussi fait savoir.


Faut-il encore rappeler que Madagascar regorge d’un patrimoine textile riche : de la vannerie tressée aux broderies locales, en passant par la teinture naturelle. Ces techniques artisanales, transmises de génération en génération, deviennent des marques d’identité profondément culturelles. L’intégration de ces savoir-faire ancestraux dans des collections contemporaines renforce la singularité des marques locales. Mais malgré une vitalité créative certaine, la filière subit encore des contraintes logistiques (fourniture de matières, distribution, coûts d’export) et souffre parfois de manque de visibilité sur les marchés internationaux. Le défi est de bâtir un écosystème professionnel où production artisanale et commerce digital se soutiennent mutuellement.


Selon un fin connaisseur de l'écosystème de la mode de la Grande Ile, l'heure est au renforcement des passerelles internationales : salons, partenariats diaspora, exportations vers l’Europe, l'Asie et aussi l’Afrique. Il prône aussi l'innovation textile locale : développement de tissus durables, teintures végétales, mix matière-identité. Et lui d'ajouter qu'il est important de mieux valoriser les événements comme « Manja, des racines et des ailes » qui accroit la visibilité des acteurs de la filière, crée des synergies entre mode et patrimoine, tout en boostant le tourisme culturel.