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INDUSTRIE DURABLE | Ces entreprises qui montrent la voie

 

À l’heure où les pays de la région cherchent à concilier croissance économique et responsabilité sociale et environnementale, le Syndicat des Industries de Madagascar (SIM) a mis dernièrement en avant des entreprises  qui démontrent que "l’industrialisation durable n’est pas une utopie, mais une réalité en marche".


À l’heure où les pays de la région cherchent à concilier croissance économique et responsabilité sociale et environnementale, le Syndicat des Industries de Madagascar (SIM) a mis dernièrement en avant des entreprises  qui démontrent que "l’industrialisation durable n’est pas une utopie, mais une réalité en marche". 


"Par leurs initiatives, elles prouvent qu’il est possible d’allier compétitivité, innovation et responsabilité sociale, tout en renforçant la résilience économique du pays", a indiqué le SIM avant de rappeler que la participation active de ses membres à la récente Semaine de l’Industrialisation de la SADC a constitué une véritable vitrine régionale. En effet, cinq industries malgaches ont ouvert leurs portes à des délégations venues constater la modernité de leurs infrastructures, la qualité des compétences locales et le respect rigoureux des normes internationales. Ces visites ont mis en lumière la capacité des industriels locaux à intégrer une vision tournée vers l’avenir, en phase avec la dynamique de transformation régionale.


Parmi les fleurons de ce mouvement, STAR, leader historique des boissons, a voulu montrer à travers son projet "Kopakelatra" que que l’essor de l’économie circulaire est une réalité dans le pays. Avec 65 tonnes de bouteilles collectées et 137 bacs installés dans six régions, l’entreprise donne une seconde vie aux déchets plastiques tout en renforçant son ancrage social et éducatif. De son côté, Technopet fait de l’innovation verte le cœur de sa stratégie industrielle, en réduisant son empreinte écologique grâce à la valorisation systématique des matières premières et des déchets. L’exemple de Mado Sainto confirme cette dynamique vertueuse. Totalement autosuffisante sur le plan énergétique, l’entreprise a démontré que l’indépendance énergétique peut aller de pair avec une performance industrielle de haut niveau. Son modèle inspire à la fois par sa vision d’excellence environnementale et par sa contribution à la souveraineté énergétique du pays.


La dimension sociale de cette industrialisation durable est également mise en avant par des entreprises comme Polytech, forte de plus de 40 ans d’expérience. Avec ses 30 employés permanents et plus de 1 200 clients, l’entreprise joue un rôle majeur dans la transmission des savoir-faire locaux, tout en participant activement à l’industrialisation régionale. Enduma, pour sa part, se présente comme un acteur incontournable du tissage technique. Avec 5 300 hectares de production annuelle et la création de 500 emplois couvrant 64 métiers différents, l’entreprise se positionne comme l'illustration même de la synergie entre innovation durable et développement social.


Cependant, malgré ces réussites, le chemin vers une industrialisation pleinement durable reste semé d’embûches. Le principal frein identifié réside dans le cadre fiscal actuel, jugé inadapté et insuffisamment incitatif. Si Madagascar offre certaines exonérations fiscales dans les zones franches, les mesures manquent de cohérence et ne permettent pas de soutenir à long terme l’investissement dans les technologies vertes et les projets circulaires. Cette imprévisibilité fiscale freine les initiatives et limite le potentiel de création d’emplois durables. Le SIM plaide ainsi pour un dialogue renforcé entre l’État et le secteur privé, afin de bâtir ensemble une industrie nationale durable, compétitive et prospère. Car au-delà des chiffres et des projets pilotes, c’est bien l’avenir économique et social de Madagascar qui se joue dans cette transition industrielle.