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CAMPAGNE DE LITCHI | Le compte à rebours est lancé

Le 20 novembre, les différents acteurs de la filière vibreront au rythme du letchi, avec l’espoir d’une saison prospère et d’une exportation record.


Le 20 novembre, les différents acteurs de la filière vibreront au rythme du letchi, avec l’espoir d’une saison prospère et d’une exportation record. L'objectif annoncé est de maintenir la qualité qui fait la réputation du letchi malagasy, mais aussi d’améliorer la compétitivité de la filière. 


À Toamasina, l’effervescence monte à mesure que s’approche le lancement officiel de la campagne du letchi 2025, prévu pour le 20 novembre à 15h. Produit emblématique de la région Atsinanana et véritable symbole des exportations malagasy, le letchi s’apprête une nouvelle fois à dynamiser l’économie locale tout en consolidant la réputation de Madagascar sur les marchés internationaux.  Les préparatifs entrent dans leur dernière ligne droite. Tous les acteurs de la filière — producteurs, collecteurs, exportateurs, logisticiens et autorités locales — se mobilisent pour garantir une campagne fluide, efficace et respectueuse des standards de qualité exigés à l’international.


En amont de ce lancement, un Guichet Unique sera mis en place du 14 au 18 novembre. Cette plateforme a pour but de centraliser et de simplifier l’ensemble des démarches administratives et logistiques liées à l’exportation du letchi. Une initiative saluée par les opérateurs économiques, car elle permettra d’éviter les retards, d’optimiser la coordination entre services et de renforcer la transparence dans les transactions. Chaque année, la filière letchi constitue un véritable moteur économique pour la région Atsinanana. Elle génère des milliers d’emplois directs et indirects, soutenant non seulement les agriculteurs mais aussi toute une chaîne d’acteurs — des collecteurs aux transporteurs, en passant par les dockers, les contrôleurs de qualité et les exportateurs. À travers ce fruit rouge sucré, c’est tout un écosystème rural et urbain qui vit au rythme de la saison des récoltes.


Le letchi de Madagascar, prisé pour sa saveur exceptionnelle et sa fraîcheur, s’exporte principalement vers l’Europe, notamment vers la France, où il marque chaque année les fêtes de fin d’année. Cette renommée internationale repose sur un savoir-faire local ancestral et une production respectueuse de la nature, combinant traditions agricoles et exigences modernes de traçabilité. Pour la campagne 2025, l'objectif annoncé est de maintenir la qualité qui fait la réputation du letchi malagasy, mais aussi d’améliorer la compétitivité de la filière. Pour cette année, les exportateurs malgaches envisagent de vendre dans les 15.000 tonnes sur les marchés internationaux.


"Au-delà de son poids économique, la campagne du letchi reste un moment fort de cohésion sociale et d’identité régionale. Elle symbolise l’unité et le dynamisme des populations de l’Est, prêtes à faire rayonner Madagascar à travers ce fruit d’exception", a commenté Robert Chan, un opérateur économique qui mise sur la filière litchi depuis près de 20 ans. Et lui de rappeler que les principaux acteurs malgaches de la filière litchi sont les producteurs (des milliers de paysans), les collecteurs, et les exportateurs. Des organisations comme le Groupement des Exportateurs de Litchi (GEL) jouent aussi un rôle clé dans l'organisation et la promotion de la filière, sans oublier le Centre Technique Horticole de Tamatave (CTHT), qui participe à l'organisation logistique de la campagne, notamment en conseillant sur les dates de récolte et de livraison.


A noter enfin que le GEL regroupe aujourd'hui une trentaine d'opérateurs. Créée en 2011, l'organisation est chargée de la préservation du label Litchi de Madagascar et la promotion d’une filière devenue désormais stratégique sur le plan national. Elle joue aussi sa partition dans la mise en oeuvre de Stratégie Nationale ainsi que l’Organisation globale des exportations de litchi de Madagascar, d’assurer la professionnalisation continue de la filière face à l’accroissement constant des normes et exigences des pays acheteurs. Le GEL qui représente la profession auprès de l’État et des collectivités publiques, des programmes d’appui à la filière, des partenaires techniques et financiers. Mais cette organisation est aussi appelée à se ressaisir et redorer son image suite aux scandales qui ont marqué la filière ces dernières années.