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DIALOGUE PUBLIC - PRIVE | Tenue de la 8ᵉ table ronde de l'UE

Lors de la 8ᵉ table ronde économique dédiée au dialogue public-privé, l’Union européenne (UE) et le gouvernement malgache ont réaffirmé leur volonté commune de renforcer la collaboration en faveur du développement durable et de la croissance économique du pays.


Lors de la 8ᵉ table ronde économique dédiée au dialogue public-privé, l’Union européenne (UE) et le gouvernement malgache ont réaffirmé leur volonté commune de renforcer la collaboration en faveur du développement durable et de la croissance économique du pays. Cet événement, tenu le 10 novembre dernier et marqué par de riches échanges entre les autorités, les partenaires et les représentants du secteur privé, a permis de mettre en lumière les leviers nécessaires pour relancer la compétitivité nationale et favoriser les investissements.


L’Ambassadeur de l’Union européenne à Madagascar, Roland Kobia, a rappelé à cette occasion que le développement durable du pays passe inévitablement par la création d’un environnement plus favorable aux entreprises. Il a appelé les différents acteurs économiques à adopter des « attitudes constructives » pour consolider le climat de confiance et soutenir la relance. Selon lui, l’Accord de Partenariat Économique (APE), qui encadre les relations commerciales entre l’UE et Madagascar, constitue un cadre de stabilité à long terme. L’Union européenne reste en effet un partenaire économique majeur : elle représente 22 % du commerce extérieur de Madagascar et 33 % des exportations malgaches sont destinées au marché européen.


De son côté, le ministre de l’Économie et des Finances, Dr Herinjatovo Ramiarison, a souligné le rôle central du secteur privé dans la création de richesse et d’emplois. Il a insisté sur la nécessité d’un recentrage des soutiens publics vers les acteurs économiques les plus productifs, tout en conditionnant les avantages fiscaux à des critères de performance. L’objectif : encourager les entreprises à investir dans la modernisation, l’innovation et la formation. Le ministre a rappelé que la productivité moyenne à Madagascar reste cinq fois inférieure à celle de l’Afrique subsaharienne, un écart qu’il juge urgent de combler pour renforcer la compétitivité du pays.


Face à ces défis, le secteur privé, représenté entre autres par le Syndicat des Industries de Madagascar (SIM), a affiché sa volonté de contribuer davantage à l’économie nationale. Les industriels se disent prêts à augmenter de 15 % leurs investissements, à créer 100 000 emplois d’ici deux ans et à accompagner 10 000 entreprises vers la formalisation, à condition que l’État offre un cadre réglementaire plus simple, plus transparent et plus prévisible. L’Economic Development Board of Madagascar (EDBM), pour sa part, a appelé à transformer les discussions du dialogue public-privé en actions concrètes et mesurables. L’institution plaide pour une meilleure coordination entre les politiques publiques et les besoins du secteur privé, notamment dans les domaines de la fiscalité, de la formation professionnelle et de l’accès au financement.


"Cette 8ᵉ table ronde a réaffirmé que la relance économique de Madagascar repose sur un partenariat équilibré entre l’État, les entreprises et les partenaires techniques et financiers. Tous s’accordent sur un point : seul un climat des affaires stable, transparent et incitatif permettra d’attirer les investissements, de créer des emplois durables et de placer le pays sur la voie d’une croissance inclusive et résiliente", a commenté Hary Rasolo, opérateur économique évoluant dans le domaine des nouvelles technologies.