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GALERIE MAX ET LES FERRAILLEURS | Place à un quatuor d'artistes

La scène artistique malgache s’apprête à vivre un temps fort avec l’exposition conjointe de quatre figures majeures de la peinture nationale : Rafalimanana, Toky Andriantsilavo, Liva Rajaobelina et José Nirina. Leurs œuvres seront présentées à la Galerie Max et les ferrailleurs, située à Isoraka, à partir de mardi et jusqu’au 17 décembre.


La scène artistique malgache s’apprête à vivre un temps fort avec l’exposition conjointe de quatre figures majeures de la peinture nationale : Rafalimanana, Toky Andriantsilavo, Liva Rajaobelina et José Nirina. Leurs œuvres seront présentées à la Galerie Max et les ferrailleurs, située à Isoraka, à partir de mardi et jusqu’au 17 décembre. Le vernissage, moment privilégié de rencontre entre artistes et public, est prévu le 7 décembre à 10 heures.


Ce quatuor d’artistes illustre, à lui seul, la diversité, la vitalité et la profondeur de la peinture malgache contemporaine. À travers leurs styles respectifs, ces créateurs confirment que l’art pictural à Madagascar demeure à la fois fidèle à ses racines et ouvert aux explorations les plus personnelles. L’exposition apparaît ainsi comme une célébration de la permanence du talent et de la richesse des regards portés sur le monde. Chez Rafalimanana, aquarelliste reconnu, la peinture est avant tout une affaire de sensations. Son style pictural évoque des souvenirs heureux, marqués davantage par l’émotion que par la précision. Les formes semblent parfois se dissoudre dans la lumière, laissant place à une poésie immersive où la couleur devient langage intime. Chaque œuvre est une invitation à la rêverie, un voyage dans une mémoire sensible, presque flottante.


À l’opposé de cette approche vaporeuse, Toky Andriantsilavo s’inscrit dans la grande tradition du portrait. Peintre de renommée internationale, il a choisi la voie exigeante des anciens maîtres. À travers la technique de la « pierre noire et pastel », il donne à voir le Malgache dans toute sa profondeur humaine. Chez lui, la peinture est une mémoire vivante. Il ne se contente pas de représenter un visage : il en murmure l’histoire, il en capte la dignité, les silences et parfois la douleur. Son œuvre agit comme un pont entre passé et présent.


Liva Rajaobelina, quant à lui, explore une voie plus contemporaine par l’usage du stylo à bille. Un outil simple, presque banal, qu’il transforme en instrument de haute précision artistique. Il parvient à transcender une scène de vie, un regard ou une attitude fugace pour les inscrire dans la durabilité. Un vieillard souriant, une jeune femme alerte, une posture saisie sur le vif : ses dessins donnent une impression de mouvement permanent, comme si le temps lui-même hésitait à s’arrêter sur le papier.


Le rapport de José Nirina à la nature est, pour sa part, particulièrement singulier. Dans chacun de ses tableaux, l’être humain, qu’il soit masculin ou féminin, apparaît comme un invité fragile, jamais maître des lieux. Enveloppés par une nature insaisissable et dominante, ses personnages interrogent la place de l’homme dans l’univers. La végétation, les couleurs, l’atmosphère presque mystique traduisent une réflexion profonde sur l’équilibre entre l’humain et son environnement. Réunis dans un même espace, ces quatre grands noms de la peinture malgache offrent au public un panorama riche et contrasté de la création actuelle. Cette exposition s’annonce comme un rendez-vous incontournable pour les amateurs d’art, mais aussi pour tous ceux qui souhaitent découvrir ou redécouvrir la force expressive et la diversité des talents de Madagascar.