Déjà peu dynamique sur ce front avant le déclenchement de la crise sanitaire, Madagascar doit désormais consentir des efforts titanesques pour que le secteur de l’emploi, sérieusement dégradé par les impacts désastreux de la pandémie de coronavirus, ne devienne un problème insurmontable.
Dans le rapport de la dernière enquête sur le sujet, il est indiqué que « l’influence de la crise sanitaire sur la sphère économique s’est faite lourdement ressentir sur le marché du travail ». La chute des activités productives induite par les mesures inhérentes à l’état d’urgence sanitaire a engendré la perte de centaines de milliers d’emplois dans les villes et fortement impacté les revenus des ruraux.
10,1% des ménages accusent au moins une perte de source de revenu depuis la période de confinement, représentant une perte totale de l’ordre de 7,7% sur l’ensemble des emplois selon l’Instat. Ce véritable cataclysme touche particulièrement quatre branches à savoir l’hôtellerie et restauration, le transport, la transformation et le commerce. Si certains secteurs comme les télécoms, la banque ou encore l’agriculture ont pu tant bien que mal résister aux conséquences de cette crise, force est de constater que toutes les branches de l’économie qui ont gravement souffert du renversement de conjoncture et continuent à perdre des plumes.
Rappelons par ailleurs qu’à Madagascar, 500 000 jeunes arrivent chaque année sur le marché de l’emploi. Plus de 60% de ces jeunes n’ont pas ou très peu de qualification professionnelle. Une préoccupation majeure à laquelle le gouvernement est contraint de répondre avec proactivité.
Ainsi, les observateurs scrutent avec impatience les premières retombées attendues de la mise en œuvre du plan multisectoriel d’urgence censé remettre les activités économiques sur les rails et aider les plus vulnérables, les entreprises comme les ménages, à remonter la pente.
