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MADAGASCAR – UE | Le présent et le futur de la coopération



La représentation de l’Union européenne à Madagascar a dressé un bilan du Programme indicatif national (PIN), financé par le 11ème Fonds européen de développement (FED) que Madagascar continue de bénéficier. Un bilan qui a aussi permis à l’ambassadeur Giovanni Di Girolamo  de donner son point de vue sur le futur cadre de coopération qui liera les deux parties.

Pour la Délégation de l’Union européenne à Madagascar, l’ensemble des fonds alloués au PIN du 11ème FED a été engagé à la fin de l’année passée. Ce qui, de son point de vue, démontre l’importante capacité d’absorption, du moins en termes d’engagement primaire, de la Grande Ile. En ce qui concerne la mise en œuvre de la coopération, les projets et programmes ont globalement réussi à se maintenir à un niveau satisfaisant, et surtout à préserver la possibilité d’atteindre leurs objectifs finaux malgré la pandémie.

« Nous pouvons dire que les résultats obtenus sont probants. Nous pouvons mentionner, par exemple le programme de renforcement de l’Etat « Ny Fanjakàna Ho an’ ny Daholobe » - NFD (12 M€ », a constaté Giovanni Di Girolamo. Des programmes qui ont permis d’atteindre des résultats comme la transparence accrue des dossiers de justice, grâce à la digitalisation des juridictions, la refonte du système de gestion du personnel de l’Etat, ou encore l'augmentation de la disponibilité des fonds au niveau des centres de santé.

L’Union européenne qui salue aussi les avancées au niveau des projets en énergie (ligne à haute tension Tana-Toamasina, la centrale hydroélectrique de Sahofika) développés avec la Banque Africaine de Développement (BAD). Ces derniers ont été approuvés et pourraient être signés en 2022 (l’UE y contribue à hauteur de 39 M€). En termes d’infrastructures routières, le projet d’aménagement de corridors et de facilitation du commerce, qui se déploie sur la RN9 et la RNT12, est en cours de lancement.





Concernant le Mécanisme intégré d’appui à la société civile DINIKA II – Fonds Commun multi-bailleurs (UE, France, Allemagne et Principauté de Monaco) FANAINGA (8 M€), il est entré dans sa quatrième année de mise en œuvre cette année. Il a enregistré des résultats dans tous les volets principaux de l’intervention.

En outre, un programme pour la lutte contre la violence basée sur le genre (VBG) de 1.5 MEUR a été adopté en début 2020 et sa convention de financement a été signée en décembre 2020. Sur les fonds régionaux, en appui notamment à la mise en œuvre de l’APE, trois programmes au bénéfice de Madagascar sont également en cours dans le secteur de l’appui au secteur privé.

Développement rural


La Délégation de l’Union européenne a tenu à noter que quatre programmes du PIN 11ème FED dans le domaine « Développement Rural et Environnement » sont désormais en pleine exécution. Et ce ne sont que des exemples parmi tant d’autres. Pour l’UE son engagement à Madagascar reste fort et accorde une place de choix au développement rural.




Il a été indiqué que la coopération se poursuivra sous le prochain cycle de programmation 2021-2027 qui est en cours d’adoption. La mise en œuvre du programme indicatif pluriannuel  à Madagascar présentera toutefois certains défis. Un engagement fort des autorités à mener des réformes structurantes sera, entre autres, une des conditions préalables à l’atteinte des objectifs du programme indicatif pluriannuel.

Afin d’être plus efficiente, complémentaire et poussant des synergies d’actions, le dialogue entre le Gouvernement et tous les partenaires au développement (PTF, secteur privé et société civile) devra être renforcé. L’UE promet de s’y impliquer fortement en particulier. Mais note aussi que la société civile, le secteur privé et les autorités locales doivent être en mesure de jouer pleinement leurs rôles en tant qu’acteurs de développement.

Le nouveau PIN est en cours d’adoption par les Etats membres de l'UE, et devrait être adopté prochainement. Les priorités seront établies sur sept ans : de 2021 à 2027. Une allocation initiale à engager d’ici 2024 sera définie, tandis que l’allocation pour la période 2025-2027 sera déterminée en 2024, après une revue à mi-parcours et une évaluation de performance des projets et des politiques publiques.

Les objectifs sont clairs


Le nouveau programme indicatif pluriannuel vise, selon l’UE, à contribuer à la réduction de la pauvreté, à la lutte contre toutes les  inégalités et à une croissance économique durable. Il portera sur trois domaines d’intervention : la gouvernance et le développement humain, la croissance durable et les emplois, ainsi que le pacte vert.

Les secteurs restent indicatifs et devraient couvrir la gouvernance, la santé, l’éducation, en ce qui concerne le domaine « Gouvernance et Développement humain », l’énergie durable, l’eau et assainissement, le commerce – notamment dans le cadre de la mise en œuvre de l’APE en ce qui concerne le domaine « Croissance durable et Emplois ». Il y aura également la protection de l’environnement, l’agriculture, la sylviculture, la pêche et le développement rural. En ce qui concerne le domaine « Pacte vert », plusieurs programmes du 11ème FED sont encore en cours. Aussi, la période transitoire entre les deux périodes de programmation est dédiée à la mise en œuvre des programmes en cours et à la préparation des programmes sous le nouveau cycle de coopération dès 2022.

Au-delà de la coopération, l’Europe affiche ses ambitions d’avoir une dimension géopolitique pour un monde plus durable plus inclusif. A ce titre, la Politique dénommée « Global Gateway » est présentée comme la 3ème politique phare de la Commission et constituera un élément structurel des activités extérieures de l’UE à travers le monde pour les années à venir. Par conséquent, la Délégation à Madagascar jouera un rôle clé dans la communication avec les autorités, le secteur privé, les médias et les parties prenantes concernées.




Un axe principal de cette politique est la connectivité entre les continents. Cette connectivité concerne les liens, à la fois, entre et au sein des pays et des régions. Cela inclut aussi bien les liens physiques (infrastructures « dures », telles que les routes, les voies ferrées, les lignes électriques et les câbles numériques, etc.) que les échanges économiques ou même des compatibilités d’approche dans le commerce permettant des produits plus respectueux de la durabilité globale. « Cette connectivité mondiale, compatible avec les valeurs et les intérêts de l’UE, est donc essentielle pour notre propre prospérité commune EU-Madagascar pour un partenariat gagnant-gagnant », a-t-on souligné.
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