Les chiffres disponibles des Opérations globales du Trésor (OGT) font état d’un solde déficitaire de -2,0 % du PIB en 2021, contre -1,9 % du PIB sur la même période en 2020. Les derniers trimestres de 2021 ont été marqués par une amélioration des recettes budgétaires et une meilleure exécution des dépenses budgétaires. Les opérations se sont soldées par un déficit contenu, inférieur à celui enregistré en 2020. Et pour cette année, les prévisions sont plus optimistes.
Pour rappel, la LFR 2021 escomptait un déficit de -6,8 % du PIB. Les estimations donnent un accroissement de 41,2 % des recettes budgétaires au cours du dernier trimestre 2021, ce qui ramènerait le taux de pression fiscal annuel à un niveau comparable à celui réalisé en 2019 (10,5 % du PIB). Les dépenses totales seraient limitées à 13,0 % du PIB en 2021, si l’Etat avait tablé sur un ratio de 20,4 % du PIB dans la LFR 2021.
Par ailleurs, à fin décembre 2021, l’Etat a mobilisé des ressources extérieures équivalant à 1,8 % du PIB et intérieures à 0,5 % du PIB. Les financements externes comprennent notamment les aides à la balance des paiements de 263,2 milliards d'ariary rétrocédées à l’Etat en avril 2021. Localement, l’Etat a fait une émission nette de 196,0 milliards d'ariary de Bons du Trésor Fihary, dont 211,0 milliards d'ariary en faveur des banques, et un remboursement net de 169,7 milliards d'ariary sur le marché des Bons du Trésor par Adjudication, dont 164,4 milliards d'ariary du secteur bancaire. 4 Biens et services non-facteur.
En décembre 2021, le glissement annuel de la base monétaire a été, pour sa part, modéré de 7,4 %, contre 10,8 % à fin 2020 et -4,8 % en 2019. La croissance annuelle de la masse monétaire (M3) a été de 12,9 % en novembre 2021, après 12,1 % à fin 2020 et 7,1 % à fin 2019. La progression des créances bancaires sur l’économie a été essentiellement la source d’expansion monétaire. En effet, sa croissance annuelle a atteint 18,7 % en novembre 2021, contre 14,0 % en novembre 2020 et 14,3 % à fin 2020.
