Une nouvelle belle marque de reconnaissance pour le photographe Rijasolo qui, cette fois, a frappé l’attention sur les dahalo du Sud de l’ Grande Ile. L’artiste a décroché pour cette œuvre le prix « World Press Photo », un événement qui est à sa 65ème édition.
L’humble et discret Rijasolo vient une nouvelle fois prouver qu’il joue dans la cour des grands. Le monde du journalisme et du photojournalisme international a reconnu dernièrement son formidable travail, à travers le prestigieux « World Press Photo ». Une récompense amplement méritée pour l’artiste, photographe et journaliste qui, selon un média de la place, « à travers la photographie a su apporter plus de visibilité aux diverses réalités et faits sociaux qui animent la Grande île ».
En effet, « La guerre des zébus » de Rijasolo incarne ces projets photographiques complexes qui, via des clichés en noir et blanc, relatent avec esthétisme et authenticité la vie dure que mènent quotidiennement les ruraux en Afrique. Lui qui a choisi les gens du Sud et de l’Ouest de Madagascar pour montrer les difficultés des populations qui doivent faire face à la violence et au pillage de leurs maigres patrimoines, les zébus.
A savoir que les gagnants régionaux du concours World Press Photo 2022 sont 24 photographes de 23 pays. « Offrant une variété de perspectives des quatre coins du monde, les œuvres primées présentent des histoires courageuses, des idées inestimables et une diversité d'interprétations - des effets indéniables de la crise climatique aux mouvements des droits civiques, et de l'accès à l'éducation à la préservation des pratiques autochtones et identité », selon les organisateurs.
Né en 1973, Rija Randrianasolo, dit Rijasolo, a débuté en autodidacte en 2000. En 2004, il lance un travail photographique déambulatoire intitulé Miverina, qu’il achèvera en 2009 et qui témoigne de sa difficulté à retrouver un rapport intime avec Madagascar, son pays d’origine. En 2006, il suit une formation en photojournalisme à Paris et fonde le collectif Riva Press avec quatre photographes ; il collabore avec la presse quotidienne et les magazines français. Son travail a fait l’objet d’une dizaine d’expositions dans le monde et a obtenu de nombreux prix. Il est, entre autres, lauréat du prix Leica 35 mm Wide Angle pour son reportage sur Ilakaka.