La note de conjoncture économique publiée ce mardi par la Banque Centrale de Madagascar constate que les chiffres concernant les finances publiques démontrent une certaine stabilité.
En 2021, les opérations globales du Trésor (OGT) ont présenté un déficit modéré de -2,8 % du PIB, contre -3,5 % du PIB en 2020. Le taux de pression fiscale (TPF) s’est accru à 10,4 % en 20214, contre 9,2 % en 2020. Sur le premier trimestre de 2022, le déficit des OGT a été estimé à -0,5 % du PIB, contre -0,9 % sur la même période de 2021. En comparaison avec les réalisations de 2021, le rapport (recettes budgétaires/PIB) est resté stable à 2,4 %.
Les dépenses totales ont été estimées à 2,2 % du PIB à fin mars 2022, contre 3,2 % sur le premier trimestre de 2021. A fin mars 2022, le déficit de l’Etat a été financé essentiellement par la mobilisation de ressources locales, à hauteur de 0,5 % du PIB, y compris le recours de l’Etat auprès du système bancaire à hauteur de 0,9 % du PIB. Sur la même période, l’Etat s’est désengagé sur les Bons du Trésor par Adjudication (-6,2 milliards d'ariary), et a levé des fonds sur les Bons du Trésor Fihary (+18,1 milliards d'ariary).
Le financement extérieur, via les tirages sur les prêts projets, s’est chiffré à 52,8 milliards d'ariary. La situation des paiements extérieurs devrait s’améliorer avec la relance des activités. Une hausse de la contribution des produits miniers est attendue grâce à la forte demande de nickel. Le prix de ce dernier a fortement progressé suite à l’intensification de la production de véhicules électriques et aux sanctions sur les exportations russes de ce minerai. La progression des exportations des entreprises franches devrait également se maintenir.
De même, la réouverture des frontières devrait profiter au tourisme. Les flux entrants d’IDE se verraient stimulés par l’évolution du secteur minier, et plus généralement par la reprise des activités économiques. Enfin, les décaissements au titre de prêts publics devraient suivre la même tendance. Le déficit budgétaire attendu pour l’année 2022 est de -5,7 % du PIB.
Le taux de pression fiscale est prévu à 11,7 %, soit une hausse de 1,3 point de pourcentage par rapport à 2021. Une levée nette de fonds de 198,6 milliards d’ariary est prévue sur les Bons du Trésor pour financer une partie du déficit. Par ailleurs, l’Etat devrait mobiliser l’allocation de DTS du FMI, à hauteur de 1 100,0 milliards d’ariary pour soutenir la relance économique. Pour le financement extérieur, des décaissements de prêts et appuis budgétaires sont attendus, à concurrence de 4,1 % du PIB.