Les fonds de compensation (offset) visent des résultats mesurables en termes de conservation de la nature suite à des actions visant à compenser les impacts résiduels négatifs de projets d’aménagement après que les mesures appropriées d’évitement et de réduction aient été prises.
Pionnière en Afrique du mécanisme de financement offset, la Fondation pour les
Aires Protégées et la Biodiversité à Madagascar (
FAPBM) a eu des échanges avec Biofund, Fonds fiduciaire de conservation basé au Mozambique, au cours d’un échange à distance. C’était une occasion de mieux faire connaitre le mécanisme et aussi de parler de l’essor des industries extractives et les nécessités des mécanismes de compensation à mettre en place. A Madagascar, l’initiative est réalisée de manière volontaire, à l’exemple de QMM- Rio Tinto et d’Ambatovy.
La compensation en biodiversité est un mécanisme innovant qui mobilise le secteur privé à cofinancer des aires protégées ou d’autres activités relatives à la conservation de la biodiversité. Celle-ci vient en compensation des conséquences négatives résiduelles après évitement et atténuation de leurs projets et activités. La FAPBM gère le fonds de compensation au titre de la biodiversité du Qit Minerals Madagascar (filiale de Rio Tinto). Ce fonds est destiné à la conservation de la nouvelle aire protégée (NAP) d’Agnalazaha (Sud Est de Madagascar), gérée par le Missouri Botanical Garden.
La FAPBM souhaite maintenant élargir l’utilisation de ce mécanisme de financement pour combler le gap de financement des aires protégées de Madagascar. Des interrogations sur les limites de ce mécanisme étant encore en suspens, la Fondation continue à en dessiner le cadre avec le soutien de ses partenaires, comme le projet COMBO+ financé par l’Agence française de développement (AFD) et le Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM).