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FMI | 159,7 millions USD pour Madagascar



Le Conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé la deuxième revue du programme économique de Madagascar dans le cadre de la Facilité Elargie de Crédit (FEC). L'achèvement de cette revue permet le décaissement immédiat de 24,44 millions de DTS (environ 31,9 millions de dollars) pour couvrir les besoins de financement extérieur et budgétaire, portant le total des décaissements au titre de l'accord à 122,2 millions de DTS (environ 159,7 millions de dollars).

Selon le FMI, la reprise à Madagascar après la pandémie a été entravée par une dure saison cyclonique et les retombées de la guerre russe en Ukraine. Alors que la croissance de 2021 a été révisée à 4,3 %, la croissance de 2022 devrait stagner à 4,2 %. L'inflation moyenne annuelle devrait s'accélérer pour atteindre 9,8 %, alimentée par la flambée des prix internationaux du pétrole et des denrées alimentaires. Une croissance plus faible et des prix des matières premières plus élevés pèseront sur le budget, creusant le déficit budgétaire.

Les perspectives restent soumises à des incertitudes et à des risques importants. Une nouvelle vague de COVID dans un contexte de faible vaccination, un nouveau ralentissement de la croissance mondiale et des prix du pétrole plus élevés affecteraient négativement les perspectives à court terme. A contrario, la mise en œuvre du programme de réformes envisagées dans le Plan Emergence Madagascar ainsi qu'une augmentation des investissements pourraient stimuler la productivité et la croissance.

À l'issue de la discussion du Conseil d'administration, Antoinette Sayeh, Directrice générale adjointe et Présidente par intérim, a déclaré que « dans le cadre du programme appuyé par le FMI, les résultats de Madagascar ont été globalement satisfaisants, malgré le retard pris dans la mise en œuvre des réformes structurelles et un environnement extérieur qui reste difficile. Le pays doit continuer d’adopter des politiques prudentes et une attitude plus proactive pour soutenir les réalisations sur le plan structurel et maintenir la stabilité macroéconomique, stimuler les investissements et contribuer à une croissance plus durable et inclusive ».

Le FMI qui note également que la loi de finances rectificative pour 2022 envisage un déficit primaire intérieur plus important que prévu. La hausse des cours internationaux du pétrole entraîne une augmentation des transferts budgétaires vers les distributeurs de pétrole et les entreprises de services publics. Il sera essentiel de renforcer la lutte contre la fraude fiscale et d’optimiser le recouvrement des arriérés d’impôts pour compenser toute baisse éventuelle des recettes intérieures. Dans le cadre du budget 2023, Madagascar devra faire des efforts supplémentaires pour augmenter ses recettes intérieures, atteindre l’équilibre budgétaire et créer un espace budgétaire supplémentaire pour financer les dépenses sociales et les investissements publics prioritaires.

« Il est essentiel d’améliorer l’exécution du budget pour accroître l’efficacité de la politique budgétaire et atteindre les objectifs du programme. Dans le contexte actuel marqué par la hausse des prix des denrées alimentaires et des combustibles, il est particulièrement important d’augmenter effectivement les dépenses sociales et de mettre en place des dispositifs de protection sociale plus efficaces pour protéger les plus vulnérables. La récente augmentation des prix de détail des combustibles marque une étape vers la mise en œuvre d’un mécanisme automatique de tarification qui supprimera les subventions coûteuses et régressives sur ces produits. Il est également primordial d’améliorer la santé financière des entreprises de services publics pour limiter le recours aux transferts budgétaires », indique aussi le FMI.

Enfin, l’institution financière encourage les autorités à poursuivre leurs efforts pour améliorer la transparence budgétaire et renforcer la responsabilité des parties concernées, notamment en respectant plus rigoureusement le cadre juridique de lutte contre la corruption. Afin de renforcer les contrôles a posteriori des finances publiques, la Cour des comptes, en sa qualité d’autorité de contrôle, pourra désormais accéder à l’intégralité des systèmes d’informations du ministère des Finances. La Cour rédigera également un rapport de suivi sur la mise en œuvre des recommandations consignées dans ses rapports d’audit sur les mesures prises pour faire face à la pandémie de COVID-19.