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MINES | Implication indirecte des entreprises françaises




Selon les services économiques français de la région AEOI (Afrique de l’Est et Océan Indien), il n’existe pas d’offre française impliquée directement dans le secteur minier malgache, notamment dans les grands projets miniers. En revanche, l’activité minière du pays fait intervenir des entreprises françaises de façon indirecte. Aussi, dans le projet d’Ambatovy (nickel et cobalt), 208 sous-traitants français sont impliqués parmi lesquels 22 sont des filiales d’entreprises françaises présentes localement, 22 sont des entreprises locales détenues par un actionnariat français, le reste étant des entreprises françaises non présentes à Madagascar. 

Pour le projet QMM de Rio Tinto (ilménite), 42 entreprises enregistrées en France ont été recensées parmi les fournisseurs. Les secteurs d’activités couverts par les fournisseurs et sous-traitants sont variés : énergéticiens (Air Liquide, Total, Vitogaz), BTP et vente ou location de matériel de construction (Henri Fraise), transport et logistique (Colas, Bollore Transport Logistics), télécommunications (Canal Plus, Orange), produits chimiques (Technique et Précision), restauration (Newrest), sécurité (Apave, Dirickx Guard). 

Les services économiques français de la région AEOI notent, par ailleurs, que le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) a délivré des études sur les ressources minières du pays (études cartographique, appui technique au gouvernement). Le BRGM a notamment produit une synthèse cartographique, à la fois géologique et métallogénique de l’ensemble de Madagascar, à l’échelle du 1/1 000 000ème. Depuis début 2019, le bureau est impliqué également dans plusieurs projets portant sur la prévention des risques naturels en relation avec le changement climatique.

On sait en outre qu’en 2020, la valeur totale de la production minière de Madagascar s’établissait à 245,8 millions USD, le nickel représentant 42% de ce montant. En 2019, avant la crise du Covid-19, le total s’élevait à 666,5 millions USD, la part du nickel constituant alors 57% du total de production. La contribution des industries extractives dans le PIB s’élevait ainsi à 3,6% pour l’année 2020 contre environ 6% du PIB, en moyenne, sur la période 2015-2019. 

La production minière représentait près de 18,3% des exportations du pays en 2020 contre 30% en 2019. En valeur, le nickel représentait 42% du total de la production en 2020, l’ilménite 26% et les autres minerais 19%. Le poids du secteur minier artisanal (exploitants miniers artisanaux, orpailleurs formels et informels) n’est pas connu. S’appuyant sur les statistiques du ministère des mines, les services économiques français de la région AEOI a aussi indiqué que le secteur minier emploie environ un million de personnes dans des filières caractérisées par une traçabilité insuffisante (or, mica…).