Dans le cadre de la nouvelle stratégie américaine visant à mieux se positionner sur l’échiquier économique africain, le gouvernement joue le rôle principal. Depuis 2021 le « Us Govt » a mis en place près de 800 accords commerciaux et d’investissements dans 47 pays de la région pour une valeur totale qui devrait dépasser 18 milliards de dollars.
Le forum des affaires États-Unis Afrique qui s’est tenu en décembre 2022, auquel Madagascar a pris part, fut l’occasion pour le gouvernement américain d’annoncer plus de 15 milliards de dollars d’engagements en matière de commerce et d’investissements. Des sommes principalement investies dans le domaine de l’énergie durable, de la santé, de l’agriculture, de la transformation numérique et des infrastructures.
Le Millenium challenge Corporation, auquel la Grande Ile est de nouveau éligible, doit quant à lui contribuer à l’intégration économique régionale et à la stimulation du commerce africain. « Les investissements en Afrique témoignent d’une volonté croissante des Etats de diversifier et d’étendre leur influence économique, participant ainsi activement au développement du continent africain dans divers secteurs clés. Leur importance devrait continuer à grandir dans les prochaines décennies », a constaté de son côté l’agence Apanews.
Selon l'Investment Trends Monitor de la CNUCED, bien que les flux mondiaux d'Investissements Directs Etrangers (IDE) aient fortement rebondi en 2021, les flux d’investissements vers les pays de la région (hors Afrique du Sud mais incluant Madagascar), n'ont augmenté que modérément. C’est dans ce contexte que le gouvernement malgache a mis en place diverses réformes, visant notamment à améliorer le climat des affaires, afin d'attirer les investisseurs. Trois réformes se distinguent : la création d'entreprises, l'octroi des permis de construire et le commerce transfrontalier. Cependant, les zones économiques spéciales n'ont pas attiré suffisamment d'investissements. La France, Maurice, la Chine et les États-Unis restant les principaux investisseurs dans la Grande Ile.
On sait, par ailleurs, que les États-Unis sont l’un des principaux marchés d’exportation de Madagascar. Bien que les perturbations commerciales liées au Covid-19 aient fait chuter les exportations vers les États-Unis de 17 pour cent, passant de 533,6 millions de dollars en 2019 à 439,3 millions de dollars en 2020, elles se sont depuis rétablies pour atteindre 506 millions de dollars en 2021. La vanille, les clous de girofle, les huiles essentielles, les textiles, le nickel et le cobalt constituent la majeure partie des exportations de Madagascar et représentent environ 20 pour cent des exportations totales du pays.
En revanche, les importations en provenance des États-Unis sont restées à la traîne, stagnant à environ 2,4 pour cent du total des importations malgaches au cours des dernières années. Les États-Unis sont le douzième plus grand exportateur vers Madagascar, notamment derrière des pays comme la Chine, l’Inde, Oman, et la France. On dit, enfin, que Washington s’intéresse de près à l’évolution du projet de refonte des textes législatifs régissant les investissements à Madagascar.
