Les Journées de Programmation Industrielle, qui se sont tenues les 24, 25 et 26 mai, ont permis de poser les bases du projet de « Pacte d'Industrialisation de Madagascar ». Selon les industriels, l'objectif qu’ils partagent avec le secteur public est d'augmenter la part du secteur de la transformation dans le PIB du pays à 30% d'ici 2040, avec un objectif intermédiaire de 25% d'ici 2030.
Ces journées ont été l'occasion d'approfondir la réflexion autour des secteurs prioritaires tels que l'agribusiness, le textile et l'habillement, les huiles essentielles, la transformation minière et les énergies renouvelables. Des experts de renommée nationale et internationale ont animé des séances dédiées à chaque secteur, présentant un état des lieux détaillé ainsi qu'une étude comparative. Ces présentations ont servi de base pour partager et discuter des orientations stratégiques spécifiques à chaque secteur.
Du côté de l’Economic Development Board of Madagascar (EDBM), on précise que l’une des réalisations importantes de ces journées a été l'identification des premières mesures à prendre par les secteurs public et privé pour soutenir le développement industriel. Ces mesures seront suivies et coordonnées par une structure dédiée, garantissant ainsi leur mise en œuvre.
Les prochaines étapes du processus impliquent la poursuite des consultations avec le secteur public et privé, ainsi que l'élaboration de la stratégie nationale. Cela inclut la définition du calendrier sur le long terme (2030-2035-2040), l'évaluation financière et la modélisation, l'identification des projets du Fonds National du Développement Industriel (FNDI) et des engagements des parties prenantes. Ces étapes seront suivies d'un atelier de validation, de la signature du pacte et de la mise en place d'un comité de pilotage, de suivi et de sanction.
« Ce Pacte d'Industrialisation marque un véritable changement de paradigme pour Madagascar », a déclaré, pour sa part, le ministre de l'Industrialisation, du Commerce et de la Consommation (MICC), Edgard Razafindravahy, qui a aussi souligné l'importance des investissements privés et d'un environnement favorable aux affaires pour l'industrialisation du pays. Il a également noté « l'engagement commun de l'État et du secteur privé, avec des engagements précis et des échéances strictes sur une période de 20 ans, ainsi que des sanctions en cas de non-respect ». A savoir, enfin, qu’une consultation élargie des parties prenantes est actuellement en cours en vue de l’élaboration du pacte public-privé pour l’industrialisation de Madagascar.
