À la suite de l'exercice national de simulation et de gestion de crise et de l’atelier sur le Comité National de Sûreté Maritime organisés dernièrement, Madagascar accueille jusqu’au 19 juillet 2024 l’atelier régional sur l'auto-évaluation et l'audit des installations portuaires.
Les finalités du projet sont le renforcement des capacités des autorités responsables, la disponibilité de la législation et du cadre de conformité correspondant, la mise en œuvre d’un mécanisme régional de partage d’informations et d’un système d’échange de données sur le fret et les passagers au sein de la région du sud et de l’est de l’Afrique ainsi que de l’océan Indien (AfOA-OI). L’Organisation des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC) et l’INTERPOL fournissent également les appuis techniques utiles à la réalisation du PSP.
Des infrastructures vitales
Dans le secteur des transports maritimes, le Code International pour la Sûreté des Navires et des Installations Portuaires (ISPS) est le cadre réglementaire de référence qui garantit la sécurité des ports, des cargaisons, des navires et de l’équipage à bord de ces derniers. Il est entré en vigueur le 1er juillet 2004, et son application est obligatoire pour l'État contractant dont Madagascar. En effet, le Code ISPS fait partie de la convention internationale relative à la sauvegarde de la vie humaine en mer et à la sécurité maritime en général, dite SOLAS, que Madagascar a ratifiée en 1976.
D’après toujours l’
APMF, les installations portuaires sont des infrastructures vitales pour l’économie. Elles sont exposées à de nombreuses menaces de différentes sortes et sont difficiles à sécuriser en raison de leur taille et de leur complexité, mais aussi des volumes de marchandises qui y transitent. Afin d'atteindre les objectifs du Code ISPS, les gouvernements et les autorités portuaires désignent des agents de sûreté pour chaque installation portuaire.
Il s’agit des Port Facility Security Officers (PFSO) qui ont pour mission de définir, de mettre en œuvre, d’évaluer et d’améliorer de manière permanente des plans efficaces permettant de faire face à toute menace potentielle pour la sûreté, d’où l’importance des auto-évaluations et des audits.
16 responsables nationaux au niveau de l’APMF et des ports d’Antsiranana, Toamasina, Ehoala, Toliara, Mahajanga et Nosy-Be, qui sont ouverts au trafic international, et 8 responsables de l’Union des Comores participent à l’atelier, durant lequel les aspects relatifs au développement de la coopération régionale seront également étudiés.