Le 30e Congrès de la Société Internationale de Primatologie (IPS) s’est déroulé à Antananarivo du 20 au 25 juillet 2025. Pendant cinq jours, Madagascar est devenu le centre mondial de la primatologie, rassemblant plus de 700 participants, parmi lesquels des chercheurs, des primatologues, des étudiants et des acteurs engagés dans la protection des primates.
Selon les explications fournies par les organisateurs, cet événement d’envergure a été dédié à la recherche scientifique, à la conservation et au bien-être des primates. Un accent particulier est mis sur les 112 espèces de lémuriens endémiques de Madagascar, reconnues comme des trésors de la biodiversité mondiale, selon le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD). Les lémuriens, emblèmes de la faune malgache, jouent un rôle clé à la fois sur le plan écologique et touristique. Leur préservation est au cœur des discussions, dans un contexte où Madagascar abrite à elle seule 20 % des espèces de primates recensées dans le monde, alors que son territoire représente seulement 0,4 % de la surface terrestre. Environ 5 % de la biodiversité mondiale s’y concentre.
"Ce congrès biennal visait à renforcer les coopérations scientifiques et environnementales à l’échelle internationale, tout en mettant en valeur la richesse unique de la biodiversité malgache. Madagascar a accueilli cette rencontre pour la deuxième fois, après l’édition de 1998. L’organisation de cette 30e édition a été obtenue face à la candidature de l’Afrique du Sud. Le prochain congrès est prévu en 2027 en Chine", a-t-on aussi fait savoir. Pour le Pr. Jonah Ratsimbazafy, président de l’IPS, cet événement est une « reconnaissance internationale » du savoir-faire malgache en matière de conservation. Et lui de rappeler que la Grande île abrite plus de 110 espèces de lémuriens, uniques au monde.
Le programme du congrès organisé dans la capitale malgache a été chargé avec des conférences plénières, présentations scientifiques, ateliers et formations. Les jeunes chercheurs issus des pays où vivent les primates ont bénéficié de sessions spécifiques pour renforcer leurs compétences. Des échanges stratégiques ont été organisés entre scientifiques, décideurs et ONG, afin de renforcer les collaborations internationales. "Pour les chercheurs locaux, cette rencontre a été une opportunité unique de présenter leurs travaux, nouer des partenariats et enrichir leurs connaissances. Elle a permis également de sensibiliser les autorités à l’urgence de protéger les écosystèmes", a commenté pour sa part un participant.
A noter enfin que la Société Internationale de Primatologie est une organisation mondiale dédiée à l'étude, à la conservation et au bien-être des primates. Fondée en 1964, l'IPS a pour mission de promouvoir la recherche scientifique sur les primates non humains, de faciliter la coopération entre scientifiques et de promouvoir la conservation de toutes les espèces de primates. L'organisation organise régulièrement des congrès internationaux et fournit des ressources pour les efforts de conservation des primates. Elle possède une revue, International Journal of Primatology (en), fondée en 1980.