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CULTURE | L'Ekaa poursuit son aventure

La scène culturelle malgache s’enrichit d’une nouvelle vague de jeunes artistes prometteurs. L’école d’acteurs et de scénaristes Ekaa a présenté dernièrement sa troisième promotion lors d’une projection publique dans la capitale, attirant des spectateurs composés de passionnés de cinéma, de familles et de professionnels venus découvrir les talents émergents du septième art malgache.


La scène culturelle malgache s’enrichit d’une nouvelle vague de jeunes artistes prometteurs. L’école d’acteurs et de scénaristes Ekaa a présenté dernièrement sa troisième promotion lors d’une projection publique dans la capitale, attirant des spectateurs composés de passionnés de cinéma, de familles et de professionnels venus découvrir les talents émergents du septième art malgache.


Après douze mois de formation intensive, les dix élèves de cette promotion ont dévoilé leurs travaux de fin d’études à travers une série de courts et moyens métrages. L’événement a été marqué par la projection de Le bruit des vagues, un film de 37 minutes entièrement conçu, écrit et interprété par les étudiants. Ce drame intimiste aborde avec pudeur et intensité le thème universel du deuil. Sous la direction artistique de leurs formateurs, les apprentis acteurs et scénaristes ont su démontrer une maturité émotionnelle et technique remarquable. Dans le rôle principal, Mira Sant, qui incarne une jeune veuve confrontée à la perte, a particulièrement touché le public par la justesse de son jeu. « On voit que le cinéma malagasy commence à prendre son envol et j’espère en faire partie. J’ai envie de continuer d’explorer, d’apprendre et de jouer », confie-t-elle, visiblement émue à l’issue de la projection.


L’école Ekaa, fondée pour professionnaliser les métiers du cinéma et de l'audiovisuel à Madagascar, ambitionne de former une génération d’artistes complets, capables d’écrire, de jouer et de réaliser. À travers des cours mêlant théorie, pratique, mise en scène et écriture, elle contribue à structurer un secteur encore jeune, mais en pleine effervescence. Son modèle pédagogique, inspiré des grandes écoles de cinéma internationales, mise sur la polyvalence et la créativité locale. Selon les encadrants, cette troisième promotion illustre la montée en puissance du 7ème art malgache. Les films présentés reflètent une diversité de thèmes — de la condition féminine à la résilience sociale — tout en s’appuyant sur une identité culturelle forte. « Ces jeunes ont su raconter des histoires malgaches, ancrées dans notre réalité, avec une qualité technique qui impressionne », a souligné un producteur présent dans la salle.


L’événement a également permis de favoriser les échanges entre les nouveaux talents et les professionnels du secteur audiovisuel, ouvrant la voie à de futures collaborations. Plusieurs réalisateurs et producteurs ont d’ailleurs salué la rigueur du travail mené à Ekaa, considérée aujourd’hui comme un vivier incontournable de la jeune création malgache. "Au-delà de la projection, cette soirée symbolise l’espoir d’un renouveau pour le cinéma national. Avec l’émergence d’initiatives comme Ekaa, Madagascar se dote peu à peu des outils nécessaires pour bâtir une industrie cinématographique durable, capable de rivaliser sur la scène régionale et africaine", a-t-on aussi fait savoir.


Notons qu'à l’issue de la projection, une maison de production a déjà manifesté son intérêt pour Aina Anznah, jeune diplômée de la section Storyroom. Cette première opportunité professionnelle représente une véritable bouffée d’air pour la jeune scénariste en devenir. « J’ai toujours rêvé de devenir réalisatrice et scénariste. Aujourd’hui, des professionnels me proposent d’intégrer un pool d’auteurs pour travailler sur un projet international. C’est une immense joie et une motivation supplémentaire pour moi », a-t-elle confié avec enthousiasme. L’an passé, les quatre talents issus de la promotion précédente avaient eux aussi trouvé leur voie, en participant à des projets de films, de doublage ou encore de publicité.