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LIBERTE ECONOMIQUE | Madagascar piètre élève de la région

Madagascar se trouve à la 117ᵉ place sur 165 pays dans le classement de l'indice de la liberté économique établi par l'Institut Fraser.



Madagascar se trouve à la 117ᵉ place sur 165 pays dans le classement de l'indice de la liberté économique établi par l'Institut Fraser. Avec un score global de 6,02, la Grande Île se situe loin derrière ses voisins de l'océan Indien. A titre de comparaison, Maurice se trouve à la 21ᵉ place.


Le rapport intitulé Economic freedom of the world 2025 a évalué 165 pays et territoires à travers le monde, sur la base de 45 critères regroupés en cinq grandes catégories, la taille de l’État, le système juridique et la protection des droits de propriété, la stabilité monétaire, la liberté du commerce international et la réglementation. Chaque critère est noté sur une échelle de 0 (moins libre) à 10 (plus libre). La moyenne des scores obtenus dans ces cinq domaines constitue le score global de chaque pays. Or, avec une note globale de 6,2 Madagascar reste bien en deçà de la moyenne africaine, confirmant la persistance de blocages institutionnels et réglementaires.


Maurice obtient un score global de 7,76 points, ce qui le place au 21e rang mondial et en tête du continent. Le pays doit ses performances à la solidité de son système monétaire et à sa politique d’ouverture commerciale. Les Seychelles (31e rang mondial) et le Cap-Vert (44e) affichent également des résultats solides, portés par une meilleure lisibilité de la fiscalité et une réglementation plus favorable à l’initiative privée. Ces réussites tranchent avec la situation malgache, marquée par des lenteurs administratives, une dépendance excessive aux importations de produits pétroliers et une protection encore fragile des droits de propriété, doublée d’un niveau de corruption élevé.


Le retard de Madagascar illustre un problème structurel à savoir, l’écart persistant entre les réformes annoncées et leur mise en œuvre concrète. Le pays souffre notamment de faiblesses dans le domaine de l’indépendance judiciaire et d’un cadre réglementaire souvent jugé dissuasif par les investisseurs. Alors que le classement montre une corrélation forte entre liberté économique, croissance du PIB et amélioration du revenu moyen, la position actuelle du pays souligne le risque de rester en marge des dynamiques régionales. Sans un effort accru pour alléger la bureaucratie, sécuriser les investissements et garantir l'Etat de droit, Madagascar pourrait voir sa compétitivité se détériorer davantage dans les prochaines années.


A noter que pour le classement africain, les Seychelles arrivent en deuxième position avec un score de 7,58 (31ᵉ mondial). Suivent le Cap-Vert, la Gambie, le Botswana, l’Ouganda, le Kenya et l’Afrique du Sud, tandis que le Maroc et la Namibie ferment le top 10 de ce classement continental. Sur le plan mondial, Hong Kong demeure en tête avec un score de 8,85, devant Singapour, la Nouvelle-Zélande, la Suisse et les États-Unis. L’étude met également en lumière une forte corrélation entre la liberté économique, la croissance du PIB et le revenu moyen : un environnement économique libre stimule l’initiative, l’entrepreneuriat et l’efficacité des agents économiques.