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PATRONAT | L'appel à la responsabilité

Les principaux groupements patronaux et professionnels de Madagascar ont uni leurs voix pour lancer un appel solennel à la responsabilité et à la solidarité nationale.


Les principaux groupements patronaux et professionnels de Madagascar ont uni leurs voix pour lancer un appel solennel à la responsabilité et à la solidarité nationale. Dans un contexte marqué par de fortes tensions politiques et sociales, les représentants du secteur privé ont exhorté l'Etat à cesser toute forme de violence, garantir la liberté d’expression et de circulation et s’engager dans un dialogue national constructif, "seul capable de restaurer la confiance et de tracer les contours d’un avenir commun".


Le Groupement des entreprises de Madagascar (GEM), par la voix de son président Francis Rabarijhon, a mis en avant trois priorités urgentes. La première concerne la sécurisation des personnes et des biens, condition essentielle pour rétablir un climat de confiance propice à l’activité économique. Sans stabilité, ont rappelé les représentants patronaux, ni les investissements ni les emplois ne peuvent être préservés. La seconde priorité porte sur la garantie des libertés fondamentales, notamment celles d’expression et de circulation, tout en encadrant les manifestations afin d’éviter toute escalade de violence. Enfin, la troisième priorité vise à protéger les acquis économiques du pays et à consolider les partenariats internationaux, indispensables à la survie de milliers d’emplois.


Pour leur part, les groupements professionnels ont insisté sur la nécessité de préserver l’attractivité de Madagascar dans un environnement régional et mondial de plus en plus compétitif. Ils ont souligné qu’une gouvernance économique claire, prévisible et transparente est la clé pour maintenir la confiance des investisseurs et stimuler les initiatives locales. À ce titre, ils appellent le gouvernement à tenir compte des conséquences socio-économiques de la crise actuelle dans l’élaboration de la Loi de finances 2026, afin de soutenir à la fois les entreprises fragilisées et les ménages touchés par la baisse du pouvoir d’achat.


Conscients du rôle central du secteur productif dans la relance nationale, les acteurs économiques ont également plaidé pour une revalorisation des filières industrielles, agricoles et touristiques, qu’ils considèrent comme des piliers de la croissance inclusive. Ces secteurs, moteurs de création d’emplois et de développement territorial, nécessitent selon eux des mesures urgentes de soutien, notamment en matière d’accès au financement, d’infrastructures et de formation professionnelle.


Cet appel du secteur privé sonne comme un sursaut collectif face aux risques d’instabilité durable qui pèsent sur l’économie malgache. Les entreprises, qui emploient des centaines de milliers de personnes à travers le pays, rappellent que la prospérité ne peut naître que dans un climat de sécurité et de confiance mutuelle. Elles exhortent les autorités à favoriser un dialogue apaisé et inclusif, à renforcer l’État de droit et à placer l’intérêt national au-dessus des divergences politiques. Pour le patronat et les groupements professionnels, qui ont rencontré ce samedi le chef de l'Etat, Madagascar a besoin d’unir ses forces pour construire un avenir durable, où la stabilité politique, la responsabilité sociale et le développement économique avancent de concert.