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ADMINISTRATION | Un vaste audit confié à la Cour des comptes

C'est à la Cour des comptes qu'a été confié la réalisation d'une mission d'audit national de dimension nationale. Le chantier débutera au ministère de l’Économie et des Finances (MEF). Cette mission de 90 jours, conduite par le président de la Cour, Jean de Dieu Rakotondramihamina, a officiellement débuté à Antaninarenina, où lui et son équipe pnt été été reçus par le ministre Dr Herinjatovo Ramiarison.


C'est à la Cour des comptes qu'a été confié la réalisation d'une mission d'audit national de dimension nationale. Le chantier débutera au ministère de l’Économie et des Finances (MEF). Cette mission de 90 jours, conduite par le président de la Cour, Jean de Dieu Rakotondramihamina, a officiellement débuté à Antaninarenina, où lui et son équipe pnt été été reçus par le ministre Dr Herinjatovo Ramiarison. 


Selon les explications fournies, cette initiative marque le coup d'envoi d'un vaste programme de refondation de l’État. Objectif affiché : établir un diagnostic complet des administrations publiques afin d’identifier les failles structurelles et budgétaires, dans la perspective d’une gestion plus rigoureuse et transparente des ressources nationales. Le rapport final de ce l'audit du MEF est attendu pour le 3 février 2026. Selon la Cour des comptes, le choix de ce département comme point de départ n’est pas fortuit : le ministère concentre en effet « toutes les matières de base » de la gestion publique, qu’il s’agisse de la planification budgétaire, de la fiscalité, de la dette ou encore de la trésorerie de l’État. L'opération doit ainsi servir de modèle pour les examens à venir, qui concerneront progressivement d’autres ministères, la Présidence et des institutions jugées sensibles ou à risque.


Pour le ministre Ramiarison, cette opération s’inscrit pleinement dans une dynamique de transparence et de modernisation de la gouvernance publique. « Cet audit répond à la demande populaire d’efficacité et de clarté dans la gestion des finances publiques », a-t-il déclaré. En effet, l’initiative vise à redonner confiance aux citoyens en rendant visibles les efforts de rationalisation et de responsabilisation de l’administration, tout en luttant contre les pratiques inefficaces et les éventuels détournements de fonds. Au-delà de cet audit, la Cour des comptes continue d’exercer son rôle de contrôle et d’évaluation des politiques publiques. Elle a récemment publié un rapport sur la lutte contre la malnutrition dans le Sud de Madagascar pour la période 2020–2022. Les constats y sont préoccupants : seulement 4,18 % du budget national ont été alloués à l’agriculture, alors que l’Union africaine recommande un seuil minimal de 10 % pour assurer la sécurité alimentaire.


Le rapport pointe du doigt plusieurs facteurs limitant les progrès : absence de cadre légal national, faiblesses institutionnelles et insuffisances financières. Ces carences ont empêché la mise en œuvre efficace des programmes de lutte contre la malnutrition, aggravant la vulnérabilité des populations du Sud face aux crises alimentaires récurrentes. La Cour des comptes recommande donc la création d’une politique nationale coordonnée, assortie d’un mécanisme de suivi régulier et d’un renforcement des investissements publics dans les secteurs prioritaires. 


L’objectif annoncé est d'instaurer une gestion plus transparente, cohérente et efficace des ressources, afin de garantir des résultats tangibles dans la lutte contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire. « En engageant ce double chantier — l’audit de la gestion publique et l’évaluation des politiques sociales — la Cour des comptes se positionne comme un acteur central de la refondation institutionnelle. Elle entend non seulement renforcer la redevabilité de l’administration, mais aussi contribuer à un modèle de gouvernance plus responsable et durable pour Madagascar », a-t-on aussi fait savoir.