Le Projet de Loi de Finances Initiale (PLFI) 2026, présenté ce mercredi à Tsimbazaza, est présenté comme une nouvelle étape de franchie dans la mise en œuvre du programme de refondation du pays. Conçu autour de six priorités majeures, à savoir l’accès à l’électricité, l’eau potable, la santé, l’éducation, la création d’emplois et le développement inclusif.
Selon les explications du ministère de l'Economie et des Finances, ce budget ambitionne de répondre aux défis structurels du pays tout en tenant compte des marges budgétaires limitées. Le ministre de tutelle, Dr Herinjatovo Aimé Ramiarison, a souligné devant les députés que le PLFI 2026 se distingue par une sobriété budgétaire affirmée, orientée vers l’efficacité et l’impact social. L’un des volets les plus marquants du projet concerne l’investissement dans les infrastructures essentielles. Le secteur de l’énergie, considéré comme un levier indispensable à la transformation économique, bénéficie d’une enveloppe de 646 milliards d’ariary. Ces fonds sont destinés à accélérer la transition vers les énergies renouvelables et à soutenir le redressement de la Jirama, dont la performance reste déterminante pour la fiabilité de l’approvisionnement électrique à travers le pays.
En parallèle, 140 milliards d’ariary sont consacrés à l’amélioration de l’accès à l’eau potable, un domaine où les besoins demeurent particulièrement élevés, surtout dans les zones rurales. L’éducation et la formation, piliers du capital humain, figurent également parmi les priorités avec un budget de 109,5 milliards d’ariary. "Cette allocation reflète la volonté du gouvernement de renforcer la qualité du système éducatif et de mieux préparer les jeunes aux exigences du marché du travail", a-t-on indiqué. Le secteur de la santé, quant à lui, se voit attribuer 89 milliards d’ariary pour améliorer les infrastructures et renforcer les services de soins, un enjeu clé dans un contexte de vulnérabilités persistantes. Sur le plan fiscal, le PLFI 2026 s’appuie sur des prévisions de recettes s’élevant à 6 221,7 milliards d’ariary. Cette estimation inclut une projection tendancielle de 5 955,32 milliards d’ariary, à laquelle s’ajoutent 266,38 milliards d’ariary provenant de nouvelles mesures législatives et administratives, ainsi que d’une rationalisation des dépenses fiscales. L’objectif est double : élargir l’espace budgétaire sans alourdir excessivement la pression fiscale et améliorer l’efficacité de la collecte.
Les travaux de commission, entamés ce jeudi à l’Assemblée nationale, se poursuivent afin d’examiner en détail chaque volet du texte. Le ministre Ramiarison a fourni de nouvelles explications et précisions aux députés, tout en rappelant l’importance d’un budget aligné sur les priorités nationales. Les parlementaires ont déjà recueilli des propositions de divers acteurs pour enrichir le texte, conformément à une démarche participative encouragée cette année. Sauf modification du calendrier, les séances plénières pour l’examen et l’adoption du PLFI 2026 sont prévues les 24 et 25 novembre. "Ce rendez-vous marquera une étape décisive dans la définition des orientations économiques et sociales de Madagascar pour l’année à venir. En misant sur l’inclusion, la consolidation des services essentiels et la modernisation des infrastructures, le gouvernement espère poser les bases d’un développement plus équilibré et durable", a-t-on aussi fait savoir.



