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INDUSTRIES CREATIVES | Afreximbank promet plus d’investissements



La Banque Africaine d’Import-Export (Afreximbank) affirme avoir accordé plus d’intérêt ces deux dernières années à la promotion des industries créatives et culturelles des pays de la région, dont Madagascar. Et la banque promet de financer davantage ce secteur à travers le fonds de 500 millions USD mis en place dernièrement.

Mais l’institution dirigée par Benedict Oramah veut aussi faire passer, d’ici 2025, son fonds destiné aux industries créatives africaines de 500 millions USD à 1 milliard USD. L’information a été rendue publique par le président du conseil d'administration de la banque, lors de son discours d’ouverture au Canex Week-end, un évènement dédié aux industries créatives organisé en Côte d’Ivoire, en novembre dernier.

« Nous espérons utiliser ce mécanisme pour soutenir nos jeunes talents. Il servira à financer toutes les activités de la chaîne de valeur des industries créatives et culturelles, de la production de contenu à la distribution. Il soutient le développement d'infrastructures pour la création de contenu, la conception de produits, la distribution, la logistique et l'acquisition de propriété intellectuelle », a déclaré Benedict Oramah.

Afreximbank se présente déjà comme l’un des acteurs les plus en vue dans le financement des industries créatives ces dernières années. La banque a également créé un fonds de capital de risque de 100 millions USD auquel elle contribue à hauteur de 25 millions USD. Cette implication, selon elle, vient combler un manque de financement des activités créatives africaines souvent décrié par les acteurs du secteur.

Toutefois, le plus important consistera à injecter les fonds de la bonne manière au niveau des différents maillons des industries créatives. En effet, le manque de financement au niveau de la création est souvent décrié, alors que le manque de structuration des circuits de distribution intra africains empêche les industries créatives de profiter de l’importante démographie continentale pour générer des revenus.

Pour Madagascar en particulier, force est de constater que l’économie créative est loin d’être structurée. Les autorités et les artistes ne parviennent toujours pas à s’accorder sur la structure qui s’occupera des droits d’auteur. Pour le financement de la production et la distribution des œuvres, quelques initiatives existent mais sont trop disparates et peu suffisantes. Quant à la visibilité des artistes, elle est jugée insignifiante pour pouvoir capter le marché international. A remarquer que la Grande Ile est peu ou pas du tout présente lors des grands événements dédiés comme le Creative Africa Nexus (CANEX) ou le MOCA (Movement Of Creative Africa).

Selon un entrepreneur malgache opérant dans la promotion culturelle, quelques progrès ont été enregistrés ces dernières années par Madagascar en matière de développement de l’industrie créative, à travers notamment les actions des mécènes comme la Fondation H ou encore la Fondation Yavarhoussen, mais le chemin est encore long. Et notre interlocuteur d’ajouter que les artistes doivent monter en capacités pour mieux comprendre le fonctionnement de cette industrie, surtout à l’heure de la blockchain, du streaming et de l’intelligence artificielle. 

Rappelons, enfin, que le professeur Oramah, lors de sa rencontre en mai 2019 avec le président malgache, Andry Rajoelina, a déclaré que les missions d'évaluation menées par Afreximbank à Madagascar avaient identifié des projets évalués à environ 700 millions de dollars que la Banque pourrait soutenir financièrement. A savoir que les actionnaires d’Afreximbank, dont Madagascar, sont un mélange d’entités publiques et privées divisées en quatre classes et se composent de gouvernements, de banques centrales, d’institutions régionales et sous-régionales, d’investisseurs privés et d’institutions financières et d’agences de crédit.
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