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ISART GALERIE | 9 artistes étaient à l’affiche



Le mois de décembre dernier a été marqué par la réouverture de l'Isart Galerie à Ampasanimalo avec l'exposition collective "Vina - Vision" des 9 artistes sous contrat avec la galerie. Une exposition inspirée du poème "Lalamben'ny velona" dans Vainafo Tononkira du poète Randja Zanamihoatra. 

Isart Galerie, qui a donc fait peu neuve, est de nouveau ouverte au public depuis le 25 novembre 2022. Les artistes impliqués dans l’exposition marquant cette réouverture sont Sleeping Pop (artiste plasticienne, bédéaste), Clipse Teean graffeur, street artist), Aina Zo Raberanto (photographe), Andry Anjoanina (artiste plasticien), Eric Rakoto (peintre et sculpteur), Naty Kaly (peintre graffeur), Maherisoa Rakotomalala (artiste digital, peintre), Taka Andrianavalona (street artist) et Ponk (street artist).

Dans la Grande Île, à l'art urbain est associé un nom, un cachet, une signature indélébile, un sceau, celui de Clipse Teean. La jeune femme, sans s'en vanter, a donné ses lettres de noblesse au graffiti. Elle l'a élevé au rang des arts majeurs, loin du vandalisme des clichés. Dès l'an 2000, sur les feuilles, sur les murs, et enfin sur les toiles, sa main court, dessine et écrit un univers particulier : son histoire, construite à travers son oeuvre. Le déclic venu très tôt, une calligraphie dans un magazine hip hop, fleurira comme un flambeau à travers les mers et les continents d'une oeuvre devenue iconique. Dès sa première exposition, elle porte son art, comme son art la porte, à bout de bras, à fleur de peau, ses pensées, ses réflexions et sa vision du monde, devenues amalgame d'écritures et de figures innombrables. 

Sleeping Pop, de son côté, a fait en sorte que des horizons multiples puisse faire de son art un carrefour. Sur son chemin se croisent théâtre, cinéma, politique, musique, mais hantée par le charme du pinceau, la sincérité de l'art plastique l'a séduit. Incopiable, une œuvre originale reste originale, dit-elle, inaltérable, éternelle, unique à jamais. Sleeping Pop porte son art comme une révolte, dans une société minée par les trajectoires sociales figées. Si elle débute dans l'art visuel par la bande dessinée, pour elle la toile constitue un moyen de liberté expressive au-delà des canons esthétiques. Dans son processus de création, elle couve ses créations dans des esquisses, des mélodies, des textes, et les cristallise dans une œuvre singulière où transparaît l'âme d'une artiste hors norme.

Quant à Taka, c’est est un plasticien à la créativité débridée. Son art est né de l'influence d'un père artisan, artiste à ses heures perdues et d'un frère bédéiste. Ses multiples casquettes, dessinateur de presse, animateur d'atelier de dessin, graffeur, aiguisent le foisonnement caractériel de sa technique. Dans la rue, entre lui et les murs, une idylle se tisse. Émancipé des normes strictes de la BD, dans ses toiles, il s'inspire de ces murs de la ville, de leur détérioration, la rencontre des matières, terre, peinture, ciment, affiche collée. C'est le déclic, la démarche est trouvée, une facture claire et net marquent dès lors ses œuvres dès sa première exposition, Fanandrina, à aujourd'hui.

Pour sa part, Aina Zo évoque à elle seule tout un pan de la culture Malgache. Acteur culturel incontournable, elle est avant tout Photographe. Cette artiste, venue à son art par le journalisme, capture à même la rue des scènes de vie dès 2017. Pour le plaisir, en toute facilité, avec son téléphone, elle fige l'instant, déterre le trésor émotionnel du moment. Une scène sous la pluie, deux vendeurs de cigarettes. Cliché subtilisé, geste discret, la facture Aina Zo, dès les premières heures, est vivace. Ainsi, la photographie est devenue son langage. Au-delà des mots, des images elle fera la matière de son discours. Son premier pas sur la scène artistique se réalise dans l'exposition collective Regard, avec Carine Ratovonarivo, Clipse Teean et Taka. Poursuivant son chemin, autodidacte, spontanée, embusquée derrière son objectif, elle se veut le témoin privilégié du présent. 

Lieu innovant, situé à Ampasanimalo et fondé par Tahina Rakotoarivony, qui cherche à promouvoir l'art contemporain malagasy depuis 11 ans, l'Isart Galerie soutient que  l’objectif est de produire et vendre d’une manière plus énergique les oeuvres des artistes émergents sur la scène nationale et internationale. Madagascar Newsroom présentera dans son prochain article les autres artistes qui ont pris part au projet Vina.