La réalisatrice franco-comorienne Hachimiya Ahamada présentera en première internationale son court-métrage, « Zanatany, l’Empreinte des Linceuls esseulés », à la 23e édition du Festival international du film de Rotterdam (IFFR), qui se déroulera du 25 janvier au 4 février 2024. Sorti en 2022, ce court-métrage de 27 minutes offre une plongée émotionnelle dans la vie d’un père de famille et de ses deux jeunes filles, élevées seules dans la ville de Mahajanga pendant les événements tourmentés de l’année 1976.
La ville de Mahajanga, située sur la côte nord-ouest de Madagascar, sert de toile de fond à cette œuvre cinématographique, offrant un cadre unique et poignant pour l’exploration des thèmes de la famille, de la résilience et des bouleversements historiques. Mahajanga, également connue sous le nom de la « cité des fleurs », est fortement prisée par les touristes nationaux. Elle présente également tous les atouts pour attirer les visiteurs internationaux.
Située à l’embouchure de la rivière Betsiboka, la ville fut la capitale du royaume Sakalava au XVIIIe siècle, devenant ainsi le point d’accès à la région de Boeny. Le baobab centenaire situé au coeur de la ville est l’emblème de Mahajanga. En plus du littoral, qui constitue l’une des attractions phares pour les touristes, la région offre divers circuits touristiques, tels que l’exploration de la grotte d’Anjohibe, située à 82 km de la ville. Cette grotte abrite des piscines naturelles et des rivières souterraines. La découverte du Cirque Rouge, une formation géologique composée d’argile et de grès en bord de mer, est également très prisée par les visiteurs. De même, l’exploration du parc national d’Ankarafantsika est une expérience incontournable.
Née en 1976 à Dunkerque, Hachimiya Ahamada tourna, adolescente encore, quelques courts métrages documentaires dans un studio de vidéo de sa ville natale, puis fit des études de mise en scène de cinéma à l’INSAS de Bruxelles, obtenant son diplôme en 2004. Sa courte dramatique La Résidence Ylang Ylang, tournée en 2008 dans les Comores et en langue comorienne, fut projetée par la suite dans plus de 35 festivals internationaux3, dont notamment à la Semaine de la critique de l’édition 2008 du festival de Cannes. Le film remporta un prix au festival de cinéma Quintessence à Ouidah (édition 2009), au Festival francophone de Vaulx-en-Velin en 2009, au Festival du cinéma d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine de Milan en 20093, et au Festival du court métrage de Clermont-Ferrand, également en 2009.
