Drop Down Menus CSS Drop Down Menu Pure CSS Dropdown Menu
Type Here to Get Search Results !

FINANCEMENTS CLIMATIQUES | Engagements en hausse selon les BMD



Les financements climatiques des principales banques multilatérales de développement (BMD), sur lesquels plusieurs pays d’Afrique dont Madagascar misent beaucoup, ont augmenté en 2021, avec plus de 19 milliards de dollars d’approbations de financement de l’adaptation climatique, a-t-on indiqué dans un rapport qui vient d’être publié.

Le rapport dresse un état des lieux des progrès des BMD par rapport à leurs objectifs de financement climatique tels qu’annoncés lors de la COP21, puis à ceux promis pour l’après-2020. Il est aussi constaté que l’engagement total de financement des BMD en faveur des économies à faible revenu et à revenu intermédiaire en 2021, à hauteur de 50,666 milliards de dollars, a dépassé les attentes annuelles des 50 milliards de dollars fixées en 2019, lors du Sommet sur l’action climatique du Secrétaire général de l’ONU à New York.

Sur ces montants engagés en faveur d’économies à revenu faible et intermédiaire, 47,24 milliards de dollars provenaient des fonds propres des BMD et 3,426 milliards de dollars de ressources externes qui ont transité par les banques. Le financement de l’atténuation dans les économies à revenu faible et intermédiaire a totalisé 33,055 milliards de dollars (65 %), tandis que le financement de l’adaptation a totalisé 17,611 milliards de dollars (35 %). 

Le rapport enregistre également une hausse notable du financement de l’adaptation à plus de 19 milliards de dollars en 2021, là aussi au-delà des attentes. Au total, 19,187 milliards de dollars ont été engagés pour le financement de l’adaptation climatique, dont 17,611 milliards de dollars (92 %) pour les économies à faible et moyen revenu – c’est plus que l’objectif collectif initial d’augmenter le financement de l’adaptation à 18 milliards de dollars.

« En tant que BMD, nous avons régulièrement augmenté le montant et l’accès à la finance climatique au cours de la dernière décennie, démontrant ainsi le potentiel du multilatéralisme dans la lutte contre les menaces mondiales, a déclaré Kevin Kariuki, vice-président de la Banque africaine de développement en charge de l’Énergie, du Climat et de la Croissance verte. C’est toutefois loin d’être suffisant et des efforts sont nécessaires pour augmenter le montant et le taux d’accès à la finance climatique mondiale, en particulier le financement de l’adaptation, dans les pays en développement. »

Mais Kevin Kariuki a aussi ajouté que les pays qui sont les principales victimes du dérèglement climatique, comme Madagascar, doivent être les premiers bénéficiaires de la mise en place des programmes phares comme le Programme d’accélération de l’adaptation en Afrique, doté de 25 milliards de dollars, et l’initiative Desert-to-Power, doté de 20 milliards de dollars, afin d’accélérer l’action climatique, tout en préservant le bien-être de nos populations et de la nature.

Cette 11e édition du rapport recense les données relatives aux engagements financiers des banques multilatérales de développement en matière de climat dans deux chapitres distincts, consacrés, respectivement, aux économies à revenu faible et intermédiaire et à celles à revenu élevé. Il est aussi indiqué que la contribution de la Banque africaine de développement à la finance climatique en 2021 s’élève à 2,49 milliards de dollars, soit 41 % de toutes ses approbations d’investissement. Sur ce montant, la part dédiée à l’adaptation climatique a grimpé à 67 %, preuve du soutien indéfectible de la Banque aux pays africains dans leur capacité d’adaptation et leur résilience climatique.