Après différentes initiatives aux résultats mitigés, Madagascar envisage enfin de franchir le pas. L’objectif est, selon les responsables, de doter le pays d’un marché des capitaux structuré, dynamique et fiable à même de contribuer à la croissance économique.
La première série de table ronde sur le développement des marchés des capitaux à Madagascar a débuté cette semaine à Alarobia en présence du Ministre de L’Economie et des Finances (MEF), du Gouverneur de la Banque Centrale de Madagascar (
BFM), du Représentant Résident de l’IFC (
Société Financière Internationale), ainsi que du Représentant Résident du
FMI (Fond Monétaire International).
Avec le soutien du Ministère de l’Economie et des Finances, la Banque Centrale de Madagascar a sollicité l’IFC afin d’aider la Grande Ile à élaborer une feuille de route pour le développement des marchés des capitaux locales. Selon toujours les explications fournies, les marchés des capitaux favorisent la croissance économique du secteur privé en permettant le recyclage et l’épargne afin de mettre celle-ci au service de l’investissement. Ils permettent également le financement en monnaie locale et réduisent ainsi la dépendance vis-à-vis de la dette extérieure. Les marchés des capitaux sont aussi vus comme un moyen de réunir l’épargne des recherches, des compagnies d’assurances, et des gestionnaires d’actifs à des investissements politiques.
Ainsi, durant deux jours, les techniciens du MEF, de la BFM et les acteurs des secteurs publics et privés discuteront des différents « building blocs » nécessaires aux développements du marché des capitaux. A également été discuté le développement du cadre légale, règlementaire et institu-tionnel du sujet.
Par ailleurs, la Banque centrale de Madagascar a tenu a souligner que le développement des marchés des capitaux n’a pas vocation à concurrencer les banques qui prédominent le système financier à Madagascar étant donné qu’elles représentent la stabilité et les marchés des capitaux sont mieux équipés pour prendre davantage de risques... Du côté de la Représentante de l’IFC à Madagascar, précision a été donnée que le partage permet de compenser la résilience du système financier d’un pays. D’où la nécessité de mettre en place des cadres règlementaires institutionnels qui soient adaptés afin d’encadrer les activités des marchés des capitaux.
La Ministre de l’Economie et des Finances, quant-à-elle, a insisté sur la nécessité de mettre en place un marché des capitaux structuré, modernisé et efficace pour accompagner et soutenir la mise en œuvre de la politique économique du gouvernement. Et c’est en ce sens que son département en collaboration avec la Banque centrale a initié ce projet de développement de capitaux afin de combler le retard de Madagascar par rapport aux autres pays.